Eric Caravaca : "Faire des images sur l'absence d'images, c'est très cinématographique"

It's all about memories, peut-on lire tagué, sur les murs d'un abattoir abandonné au Maroc. Tout est affaire de souvenirs donc… ou si l'on tire la traduction vers ce qui nous arrange : tout est affaire de mémoire. Le bruit de la mer recouvre le bruit des larmes, de sorte que le chagrin comme le dessin de l'autre rive se trouvent tus. Si la France était une grande et vieille famille alors elle trainerait comme d'autres, de pénibles secrets. Confère entre autre les silences autour des guerres d'indépendance. Voilà ce que coud ensemble Éric Caravaca, dans son enquête documentaire et par le montage : des non dits historiques, politiques et des non dits intimes. Parfois ils se répondent, parfois ils s'entremêlent. Sa sœur Christine meurt à l’âge de 3 ans, au Maroc, le pays où ses parents ont passé leur jeunesse et qu’ils ont fini par quitter pour s’installer en France où Eric Caracava et son frère naissent. « Carré 35 » sort demain en salles, jours des morts pour les vivants.

" Je trouvais exactement les mêmes mécanismes de non-dit dans la grande histoire. Toute cette mémoire cachée, il fallait essayer de la regarder en face."

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" Dans la vie et dans le cinéma, beaucoup de choses se passent dans le silence."

"Le cinéma a beaucoup à voir avec la mort. Il nous apprend à vivre avec des morts toujours vivants. Je suis devenu acteur à cause de mon rapport à la mort."

Programmation musicale :

• Idir, A vava inova
• Cat Power, Where is my love