Gwenaëlle Aubry : "On est tous des maisons plus vastes à l’intérieur qu’à l’extérieur"

Gwenaëlle Aubry
Gwenaëlle Aubry - @Francesca Mantovani
Gwenaëlle Aubry - @Francesca Mantovani
Gwenaëlle Aubry - @Francesca Mantovani
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Nous recevons la romancière à l'occasion de la parution de son livre "La folie Elisa" aux éditions Mercure de France.

Avec

Entre janvier 2015 et janvier 2016, quatre femmes artistes qui ne se connaissent pas, prennent la fuite, au lendemain des attentats. Elles trouvent refuge dans une même maison où elles apprennent à se reconstruire et dépasser les douleurs qui les habitent.

A travers ces personnages, il s’agit d’interroger une des conditions de la création, sous toutes ses formes, cette très grande ouverture aux autres. Ce sont des filles sans frontières, borderline mais plus encore no border.

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La question que pose ce livre c’est aussi savoir s’il ne faut pas à un moment quitter la chambre verrouillée des amants, mais aussi la chambre claire de l’écriture.

Toutes quittent la scène, toutes cessent de jouer et la question est : comment on recommence à jouer et de quel jeu s’agit-il ?

Le livre est tissé de rencontres amoureuses, érotiques, de tous ces moments où les murs tombent, mais jusqu’à quel point on les fait tomber ?

J'ai écrit ce livre dans cette espèce d’urgence extrême, où, une fois de plus, il fallait tout rejouer et voir si ça continuait à ouvrir des espaces. 

Extrait

Louise Bourgeois, film de Bernard Marcadé et Jerry Gorovoy réalisé en 1993

Archive

John Berger, émission « A voix nue », France Culture, 1989

Références musicales

Georgi Kay, Joga

The Velvet Underground, Venus in furs

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