

Le danseur et chorégraphe de hip-hop, Ousmane Sy, aussi connu sous le nom de Babson, est décédé en décembre dernier. Nous lui rendons hommage ce soir, en évoquant notamment sa singularité et son apport au hip-hop aujourd’hui.
- Céline Gallet co-directrice du Centre Chorégraphique National de Rennes
- Odile Lacides danseuse, membre du groupe Paradox'Sal, et assistante à la chorégraphie sur les deux dernières créations d'Ousmane Sy.
Spécialiste en house dance et ambassadeur de la “french touch” sur les cinq continents, Ousmane Sy était membre du groupe Wanted Posse, co-fondateur du groupe Serial Stepperz et fondateur du groupe Paradox-sal. Fort de l’expertise française, respecté et reconnu internationalement, il s’était attaché, en priorité, à ce que ses projets reflètent des expressions artistiques contemporaines et populaires, en lien avec notre présent commun et ses expériences personnelles. Depuis 2014, il avait développé All 4 House, un concept unique regroupant créations, événements, soirées et formations avec les meilleurs DJ et danseurs internationaux autour d’une seule et même musique : la house music.
Pour évoquer Ousmane Sy, nous nous entretenons avec Céline Gallet, co-directrice du Centre Chorégraphique National de Rennes, et Odile Lacides, danseuse, membre du groupe Paradox'Sal, et assistante à la chorégraphie sur les deux dernières créations d'Ousmane Sy.
Le spectacle d’Ousmane Sy Queen Blod est programmé en février au théâtre du Rond-Point, et One shot vient de faire l'ouverture du festival Suresnes Cité Danse et d'être diffusé sur Culture Box.

La House music comme langage commun
Le combat d’Ousmane Sy était de montrer que la House music était une culture à part entière, et quand on comprend ça, quand on comprend d’où ça vient, on comprend aussi la danse. C’est une culture de club, et dans un club, il n’y a pas que des danseurs, il y a des gens avec plein d’influences et d’origines différentes, qui ont, du coup, dans leurs corps, des informations différentes, et ce qui réunit tous ces gens, c’est la musique, et la rythmique rapide. Pour Ousmane Sy, la house dance devait être le langage commun, pour lequel on pouvait tous avoir un accent. Odile Lacides, danseuse
La créativité folle d'Ousmane
Ousmane aimait partager avec nous cette phrase qui selon la légende viendrait de son père : « Inspires-toi de tout le monde, pour ne ressembler à personne ». C’est quelque chose qui peut se déployer sur ce que peut être la danse hip-hop, les danses de club, la house dance, c’est-à-dire, cette facilité à se régénérer en permanence dans des emprunts, des citations, des réinventions, avec une créativité permanente, tout en étant sur des fondamentaux techniques extrêmement exigeant, parfois proches de la danse classique. Là, on est sur une esthétique vivante, mouvante, qui se renouvelle en permanence, et qui déploie un langage qui est le sien, en fonction des personnes comme Ousmane Sy, Odile Lacides, ou les différents acteurs de la danse qu’on défend aujourd’hui. Céline Gallet, co-directrice du Centre Chorégraphique National de Rennes

Archive
Ousmane Sy et Yugson
Références musicales
Emeli Sandé, Abide with me
Thabzen Bibo feat FB, Famba Nawena
Prise de son
Clément Gallet
L'équipe
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