Laura Vazquez : "Sans l'idée d'échec, il m'est impossible de commencer à écrire"

Laura Vazquez
Laura Vazquez - Yohanne Lamoulère/ Tendance Floue
Laura Vazquez - Yohanne Lamoulère/ Tendance Floue
Laura Vazquez - Yohanne Lamoulère/ Tendance Floue
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Nous recevons l'écrivaine à l'occasion de la parution de son premier roman "La semaine perpétuelle" aux éditions du sous-sol.

Avec
  • Laura Vazquez poétesse et romancière

« Si nous devions tout raconter, si nous voulions raconter les choses telle qu’elles ont lieu, il nous faudrait une langue pour chaque chose ». C’est ce que dit l’un des personnages du roman dont il est question dans cette émission : les choses sont longues à raconter mais courtes à vivre, alors pour tout raconter il nous faudrait une langue pour chaque situation. 

La semaine perpétuelle de Laura Vazquez, c’est l’histoire de Salim qui ne sort plus de chez lui, et ne participe plus au monde qu’à travers les vidéos qu’il poste sur les réseaux ; c’est l’histoire de son père, de sa sœur Sara, de leur mère qui est partie, de son ami Jonathan et de sa grand-mère qui n’en finit pas de ne pas mourir. 

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C’est une chose assez rare dans la vie d’un lecteur que d’assister à l’invention d’une langue. C’est ce qui se produit à la lecture de ce livre, qui décrit ce monde que nous appréhendons désormais par la médiation de nos écrans et d’internet, ce vaste territoire dont Laura Vazquez fait un terrain d’investigation 

Informations complémentaires

Voir le site de Laura Vazquez

La page instagram de ses ateliers d’écriture

Laura Vazquez, fera une lecture dans le cadre du festival Actoral à Marseille, le 28 septembre 2021, ainsi qu’une lecture à la maison de la poésie le mercredi 29 septembre 2021

Extraits de l'entretien

Au-delà des personnages, j’ai l’impression que c’est toute l’écriture qui s’impose. Au début de chaque livre, il y a une forme de renoncement, d’échec. On a perdu d’avance, et on est au service de quelque chose qu’on ne comprend pas, et qu’on ne va pas comprendre, ni pouvoir éclaircir. Alors, des personnages apparaissent, mais ils ne ressemblent pas ce qu’on pouvait imaginer au départ. En fait, il y a toujours cette idée d’échec, sans laquelle il m’est impossible de commencer à écrire.  Laura Vazquez, écrivaine

Quand j’écris, j’ai parfois l’impression que je m’approche d’une sensation, d’un sentiment, et c’est à ce moment-là que le rythme arrive, et qu’il est, quelquefois, de plus en plus marqué. Il n’est pas systématique, enfin, je l’espère. Je ne veux pas que ce soit la même petite musique qui se répète systématiquement tout le long du roman, comme une sorte de recette. En fait, le rythme arrive en fonction des sentiments et des sensations qui me viennent. .  Laura Vazquez, écrivaine

Lecture 

Lecture par Laura Vazquez d’un extrait de son roman La semaine perpétuelle paru éditions du sous-sol

Archives

Sylvie Germain, émission Du jour au lendemain, France Culture, 03/04/2004

Bernard Heidsieck, émission Les jeudis littéraires, France Culture, 13/04/2000

Catherine Mavrikakis, émission Par les temps qui courent, France Culture, 02/03/2020

Extrait

ANESTESIA, YouTubeuse : expérience de la solitude

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