Laurent Gaudé: "Les romanciers ne vont pas au même rythme que le monde"

L’auteur trace l'histoire tragique de Salina racontée au soir de son existence par son dernier fils. Le portrait de cette héroïne sauvage et passionnée est ainsi retracé, de son enfance d'orpheline au sein du clan de Mamambala à la naissance de ses trois fils en passant par le récit de ses trois exils.

Ce que je vais chercher, c’est le moment qui me bouleverse, où malgré les tourmentes, les conflits, les personnages restent debout et ont encore la force de dire ce qu’ils traversent.

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Il est important d’opposer des mots à l’autoritarisme.

L’abîme est présent en chacun d’entre nous, c’est un socle commun à l’humanité, et la tragédie grecque laisse l’abîme ouvert à la fin, et je trouve ça plus juste.

Le roman peut se mettre à côté des personnages et marcher avec eux. Il y a une temporalité, une utilisation de l’espace, qui est beaucoup plus libre dans le roman que dans le théâtre.

Assumer d’être celui qui raconte est ce qui me passionne, cela pose plein de questions. Le récit est la première étape du partage.

La question de la justice est un thème qui vibre avec le monde d’aujourd’hui.

La consolation passe par les mots mais aussi par le corps et le rituel.

Archives

Pascal Quignard, émission « Du jour au lendemain », France Culture, 2009 

Dialogue entre Jacqueline de Romilly et Jean-Pierre Vernant, émission « Le regard et la lecture », France Culture, 1971

Références musicales

Mozart, Lacrimosa

Lhasa, Small songs