Léa Bismuth et Mathilde Girard : " on a voulu créer un livre constellation"

De gauche à droite : Mathilde Girard et Léa Bismuth
De gauche à droite : Mathilde Girard et Léa Bismuth - Filigranes éditions
De gauche à droite : Mathilde Girard et Léa Bismuth - Filigranes éditions
De gauche à droite : Mathilde Girard et Léa Bismuth - Filigranes éditions
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"La besogne des images" de Léa Bismuth et Mathilde Girard paraît aux éditions Filigranes. L'occasion pour les deux autrices d'évoquer la genèse de leur livre, et leur volonté de faire émerger une nouvelle forme de savoir grâce aux outils que sont les images, mais aussi les textes ou les citations.

Avec

Léa Bismuth, auteure et critique d’art et Mathilde Girard, psychanalyste et écrivain, dirigent cet ouvrage collectif, qui fait suite à un cycle de trois expositions intitulées La traversée des inquiétudes initiées par Léa Bismuth, et présentées à Labanque à Béthune de 2016 à 2019. Ces expositions, qui proposaient un voyage intérieur, selon une libre interprétation de la pensée de Georges Bataille, ont permis l’émergence d’une nouvelle forme de savoir que les deux autrices prolongent dans ce livre, qui réunit des écrivains, des philosophes et des artistes sans distinction.

Comme nous l’expliquent Léa Bismuth et Mathilde Girard, si l’exposition est le point de départ de ce livre, il n’en est pas le catalogue. L’idée était de faire une œuvre collective, à laquelle participeraient des artistes de tous horizons, de faire un « livre d’artistes fait par des artistes », de mettre en commun des pensées et des contenus différents et de créer un espace où se côtoient aussi bien l’énergie créatrice que la transgression. 

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Pour les deux autrices, le mot besogne est un mot intéressant, parce qu’il convoque plusieurs notions : la besogne du travail quotidien, parfois difficile et répétitif, mais aussi la « besogne comme travail du langage » que l’on retrouve chez Georges Bataille. Dans cet ouvrage collectif, il s’agit avant tout de rendre compte de ce qui se passe au moment de la création, que ce soit dans un atelier ou derrière l’écran d’un ordinateur.

« La besogne des images ne parle que de ça : mettre en tension la vie vécue c’est aussi faire du récit en permanence, comme des films qui se montent, des textes et des formes différentes qui vont s’agencer les unes par rapport aux autres pour former le livre. » 

Lectures

Emile Zola, Le travail, in Les quatre Evangiles, texte lu par Chantal Bronner dans l’émission « Les chemins de la philosophie », 2018

Flaubert, Correspondances

Archives

Nelly Quemener, émission « Les savantes », France Inter, 2017

Georges Bataille, RTF, 1951

Extrait 

Les mains négatives, film de Marguerite Duras, 1979

Prise de son

Manuel Couturier

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