Mélissa Laveaux : "J'essaye de rester mystérieuse dans l'explication de certaines chansons. Je garde ce qui est trop secret."

"La poésie comme l'amour risque tout sur des signes." C'est une citation fameuse du poète et philosophe Michel Deguy. A lire le récit de l'enregistrement du dernier disque de Mélissa Laveaux, il est difficile de penser qu'elle n'a pas tout risqué sur des signes. Son voyage en Haïti, quelques mots magiques du sculpteur Lionel Saint Eloi la poussant au travail, la mort de sa grand-mère à son retour, les heures d'insomnies la reliant à sa mère, à la lecture, à la nuit et peut-être même à quelques fantômes. Dans ce disque elle prend toutes les libertés nécessaires en relisant un certain patrimoine haïtien et compose ainsi, avec ses musiciens, un album empreint du mal du pays autant que de l'invention flamboyante. Son album Radio Siwel, est paru sur le label No format.

Je me sens haïtienne par la manière dont j'ai été élevée, dont je compose, dont je me situe par rapport au monde. Mais nous sommes tous en mouvement, donc mon haïtienneté change aussi.

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Ce sont les petites erreurs qui font que l'on devient accro à des chansons. C'est la surprise dans le familier.

Qu'est-ce que les gens chantaient à l'époque de l'Occupation américaine d'Haïti ? On ne connaît pas bien l'histoire de la musique haïtienne. Mais la musique haïtienne répond toujours au politique, il y a une tradition de riposte.

Programmation musicale :
Mélissa Laveaux, "Panama mwen tombé"
Martha Jean-Claude, "Tolalito"
Mélissa Laveaux, "Tolalito"
Mélissa Laveaux, "Lasirèn la balèn"
Générique de fin : Mélissa Laveaux "Simalo

( 1ère diffusion le 24/05/2018)