

Rencontre à distance avec l’autrice-compositrice-interprète québécoise à l’occasion de la sortie de son double album bilingue intitulé "Ma délire — Songs of love, lost & found".
L'adage ne vaut certainement pas pour tout, mais il paraît qu'on fait de la meilleure soupe dans les vieux pots. Une sorte d'addition bénéfique des ingrédients avec le temps. Une sédimentation qui donne plus de valeur et plus de goût. Est-ce pour cela que les vieilles chansons, chantées au présent, nous bouleversent à ce point ? Est-ce pour cela que les berceuses qui traversent les générations portent avec elles un peu des paupières alourdies de milliers d'enfants ? Que les chansons d'amour d'antan parviennent à dire encore l'amour de maintenant ? Sept années après son premier disque qui mettait en musique des poèmes de Dorothy Parker, La chanteuse québécoise Myriam Gendron réunit des mots perdus, des refrains retrouvés et donne un souffle contemporain à tout un répertoire folk qui dit l'errance, la puissance des sentiments.
Depuis Montréal, elle répond aux questions de Marie Richeux concernant son nouvel album Ma délire - Songs of love, lost & found paru chez chez Feeding Tube Records (USA) et Les Albums Claus (Belgique).
Le folk comme état d’esprit
"Je suis une passionnée de littérature et j’ai trouvé dans la musique folk une forme littéraire qui m’a plu. J’aime toutes sortes de musiques : la musique alternative, le métal... J’aime quand ça arrache, et le folk n’est pas incompatible avec ça. Le folk, c'est avant tout un processus, un état d’esprit : c’est la musique des gens, une musique de tradition orale, tout le contraire d’une musique savante." Myriam Gendron
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
L'errance comme motif
"Aux sources de cet album, il y a mon intérêt pour la reprise de la chanson traditionnelle Un canadien errant par Leonard Cohen dans les années 1970. Il a fait se rencontrer l’errance canadienne française, l’errance archétypale juive et la légende du juif errant. Quand j’ai décidé de faire un album sur la musique traditionnelle, je savais que je voulais travailler, d’une manière ou d’une autre, cette chanson. J’ai eu l’idée de la faire rencontrer Poor Boy Blues, une autre chanson construite autour du motif de l'errance, l'une des plus anciennes du répertoire blues. Ca a été assez thérapeutique !" Myriam Gendron
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Archives
Chansons de la mer et de la voile, RTF, 1950
Leonard Cohen, Numéro Un, INA, 1979
Pierre Perrault, Surprises de vue : l**es vacances de Pierre Perrault, Philippe Esnault, France Culture, 15/08/1983
Rosemary Standley, Par les temps qui courent, Marie Richeux, France Culture, 26/01/2020
Références musicales
Myriam Gendron, Shenandoa (II)
Myriam Gendron, Poor Girl Blues
Myriam Gendron, Au cœur de ma délire
Myriam Gendron, Go Away From My Window
L'équipe
