

Nous recevons le réalisateur à l'occasion de la sortie de son deuxième long métrage « Alice et le maire » avec Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier, en salles le 2 octobre.
Nicolas Pariser (Réalisateur et scénariste).
Après avoir réalisé des courts métrages, Nicolas Pariser réalise en 2015 son premier long métrage, qui est sélectionné au Festival de Locarno dans la section « Cineasti del presente » et reçoit le prix Louis-Delluc du premier film. Il revient dans les salles avec son deuxième film Alice et le maire, dont les rôles principaux sont tenus par Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier.
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Extraits de l'entretien
"L’idée qui m’intéressait, c’était de faire un film autour d’une star. Je suis très cinéphile, et j’aime beaucoup ce qu’on appelle les véhicules : ce sont des projets qui sont fondés autour d’un grand acteur. C’est une démarche à priori industrielle qui m’intéresse énormément, et qui résume assez bien ce que peut être le cinéma à savoir un art et une industrie. Ça m’intéressait de me fondre dans le rôle du scénariste et du metteur en scène qui se mettaient au service d’une star. Le film avec vedette permet énormément de choses, y compris que la vedette soit volée à la vedette de départ."

"Je trouve normal que les confrontations politiques se fassent avec des êtres de chair et de sang, et il me semble que le personnel politique est une source de fiction inépuisable. Il y a, à disposition, un réservoir de personnages passionnants dans le théâtre politique, dont on se sert relativement peu. Je trouve qu’il y a quelque chose d’intéressant dans la vocation politique, et dans ce film, j’ai plutôt eu envie de reconstruire une croyance qui se fonderait sur le dialogue et les échanges d’idées."
"Mon ambition était de faire un récit plus articulé avec des dialogues plus précis et un découpage plus classique, dans lequel je m’intéressais à la question du cadre, à la longueur des plans ou de la vitesse des panoramiques. Le cinéma des années 90 et 2000 était beaucoup dans le flux, et il parlait beaucoup de corps, de drogue etc… et j’ai voulu savoir ce que ça donnait si les gens échangeaient vraiment et si la parole était possible, si les gens étaient capables d’exprimer des idées et ce qu’ils ressentaient précisément. Ce qui m’intéresse dans le cinéma, c’est que la parole n’est pas une fin en soi, c’est une action. "
Archives
Yves Jeuland, émission « Cinq fois », France Culture, 2016
Nathalie Quintane, émission « Par les temps qui courent », France Culture, 2018
Extraits
Alice et le maire, film de Nicolas Pariser, 2019
Alice au pays des merveilles, film de Hamilton Luske et Wilfred Jackson, 1951
Références musicales
Hobocombo, Theme and variations
Les Vilars, Rouge sur blanc
Prise de son
Eric Boisset
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