Noé Soulier : "Dans First Memory, je demande aux danseurs de se feinter eux-mêmes"

"First Memory" , chorégraphie de Noé Soulier
"First Memory" , chorégraphie de Noé Soulier - Anna Van Waeg
"First Memory" , chorégraphie de Noé Soulier - Anna Van Waeg
"First Memory" , chorégraphie de Noé Soulier - Anna Van Waeg
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Rencontre avec le chorégraphe Noé Soulier pour son spectacle "First Memory", qui se joue au Centre Pompidou du 16 au 19 novembre dans le cadre du Festival d'Automne à Paris.

Dans First Memory, Noé Soulier approfondit la question du rapport entre geste et mémoire. Dans une expérience chorégraphique, musicale et plastique, il cherche à construire un tissu chorégraphique capable de révéler la part sensible de la machine motrice qui nous anime.

Deux autres spectacles de Noé Soulier sont visibles dans le cadre du Festival d’Automne à Paris :  Faits et gestes les 9 et 10 décembre à la Maison de la Musique de Nanterre, et Clocks & Clouds du 6 au 8 janvier 2023 au Carreau du Temple à Paris.

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Réarticuler les gestes

"Je crois que quand on arrive à lire le mouvement, il devient très banal et dans un sens, heureusement. Mais ce que je cherche, c’est perdre la familiarité qu’on a avec le mouvement pour pouvoir en apercevoir autre chose. Dans ce spectacle, il y a tout un travail de réarticulation des gestes pour les transposer sur des parties du corps qui n’y sont pas adaptées, comme par exemple frapper avec la gorge ou la cage thoracique. J’essaie de suspendre le côté pratique de nos rapports aux gestes, et de me concentrer sur le geste lui-même et sur tout ce qu’il recèle. Ce que je trouve jouissif, c’est de faire ressentir une autre dimension à ce qu’on éprouve tout le temps."

De la chorégraphie planifiée à la création spontanée

"En danse, l’impact de la vidéo a été énorme. Cela a permis de voir beaucoup de choses, notamment le mouvement au ralenti, ou à l’envers. En fait, c’est impossible de comprendre les évolutions chorégraphiques des années 70-80 sans les images animées. Dans mon travail, c’est important parce que ça permet de capturer des moments de création spontanée, et dans ce spectacle, j’essaie -de manière chorégraphique et planifiée — de mettre les danseurs dans des situations où ils vont devoir trouver des solutions de manière très spontanée : le problème est posé de façon planifiée et sa réponse est spontanée. Ce que je trouve intéressant dans cet aller-retour entre la chorégraphie planifiée et la création spontanée, c’est qu’il permet d’autres types d’enchaînements susceptibles de nous surprendre.

Noé Soulier
Noé Soulier
- Wilfried Thierry

Archives

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