Pascal Quignard: "On peut défalsifier le faux, mais on ne peut pas imposer du vrai qui n’existe nulle part"

Pascal Quignard
Pascal Quignard - @D-R/ Grasset
Pascal Quignard - @D-R/ Grasset
Pascal Quignard - @D-R/ Grasset
Publicité

Son livre "L’enfant d’Ingolstadt" paraît aux éditions Grasset. Dans ce dixième tome de "Dernier royaume" l’écrivain se questionne notamment sur le faux dans l'art

Avec

Pascal Quignard publie depuis 2002 des livres où la pensée s'élabore à la limite du rêve. Ou il ne s'agit pas de vouloir, ou de chercher, mais peut-être de se laisser attraper, fasciner, dériver à son tour. 

J’ai beaucoup plus de plaisir à couper, qu’à écrire, Je suis incapable de prolonger une chose que j’ai écrite. Mes moments de texte sont en fait une pluie de fragments.

Publicité

La littérature quitte l’oralité, mais elle doit aussi quitter la signification simple, de cela quelque chose de plus inconscient doit renaître.

Il ne faut pas "se" croire, il y a quelque chose en nous de beaucoup plus vague, de beaucoup plus incertain. Il n’y a pas de destin, la succession de ce que nous vivons est toujours remaniable.

La philosophie est une tradition que j’admire mais que je ne pratique pas. Je ne pense pas qu’on puisse épuiser l’énigme, sortir de l’énigme pour dire : « voici la théorie », je pense qu’il faut rester dedans, être le plus vivant possible plutôt que d’être une construction.

Archives

Jean Rustin , émission « Peinture fraîche » de Jean Daive, 1998 

Lecture par Annelise Heimburger du poème de Paul Celan , Fugue de mort, 2013 

Mahmoud Zibaoui, émission « Surpris par la nuit », 2002 

Références musicales

Sébastien Roux, Adagio Ma Non Troppo

John Dowland, A pleasing melancholy 

L'équipe