

Rencontre avec la soprano Sandrine Piau pour évoquer ses deux albums "Pergolesi Stabat Mater" paru chez Alpha / Outhere Music et "Magic Mozart" paru sur le label Erato.
- Sandrine Piau Chanteuse lyrique française (Issy-les-Moulineaux, 1965 - )
Révélée au public par la musique baroque, Sandrine Piau affiche un large répertoire, reflété par une abondante discographie, et confirme sa place d’exception dans le monde lyrique. Elle s’illustre dans de nombreux rôles sur les plus grandes scènes internationales et se produit régulièrement en concert et en récital.

Extraits de l'entretien
Ce que je trouve intéressant dans le Stabat Mater de Pergolèse c’est que chacun, en fonction de ses croyances, de son expérience et de son ressenti peut comprendre, ressentir et partager la douleur, qu’il soit d’accord ou pas avec un discours ou une religion. Cette musique-là apporte cette dimension. Je pense que l’on peut écouter cette musique comme un enfant, et quelqu’un qui n’a pas d’éducation musicale et qui est ému par une partition, c’est le plus beau cadeau qu’on reçoit. C’est peut-être encore plus beau, quand il n’y a pas encore d’explications, de mots à poser sur les émotions. Sandrine Piau
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J’ai commencé par jouer de la harpe et je ne me sentais pas trop chanteuse. Dans la voix, il y a quelque chose d’un peu mystérieux, on a parfois une voix naturelle, mais il faudra quand même énormément la travailler, comme un instrument. C’est très intime le chant, car finalement, l’instrument est en vous, et c’est pour cela que c’est plus complexe de se positionner. Pour moi, la musique baroque a été le moyen d’accéder au chant, et de me sentir comme faisant partie d’un tout, en m’intégrant à d’autres musiciens et d’autres chanteurs. Sandrine Piau
Mozart a toujours été pour moi une colonne vertébrale. Il y a quelque chose de magique chez Mozart, on l’utilise comme thérapie, c’est un baume, et il a une universalité que j’ai du mal à m’expliquer. Vocalement, c’est une sorte d’équilibre parfait entre le baroque et une musique plus tardive, tournée vers d’autres impératifs. Cet équilibre miraculeux vaut bien une séance d’ostéopathie vocale, et il est vrai que, quand on peut chanter Mozart, on sait qu’on est relativement en forme, car c’est à la fois difficile et très simple : il faut juste être en équilibre, comme un funambule sur une corde. Sandrine Piau

Archives
Patricia Petitbon, émission "Hors champs", France Culture, 2014
Christiane Eda Pierre, émission "Nuits magnétiques", France Culture, 1986
Giorgio Strehler, émission "Comment l'entendez-vous", France Musique, 1983
Références musicales
Pergolèse, Stabat mater, « dolorosa »
Mozart, La flûte enchantée, K620, Acte II, extrait de l’album Magic Mozart
Nicola Porpora, Salve Regina, en sol majeur
Prise de son
Elise Leu
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