

Ce soir, nous nous entretenons avec l’acteur et performeur Sébastien Barrier, artiste associé du théâtre Le T à Nantes, qui nous présente sa dernière pièce "Ceux qui vont mieux", dans laquelle il célèbre ses héros.
- Sébastien Barrier metteur en scène
Dans Ceux qui vont mieux, Sébastien Barrier célèbre ses héros : son père, le poète Georges Perros, un curé inconnu et les deux musiciens du groupe de post-punk britannique Sleaford Mods. Naguère en proie à la mélancolie, ils vont mieux aujourd’hui. Comment s’en sont-ils sortis ? Sébastien les regarde, les filme, les écoute. Il raconte, chante, et nous parle. En conjurant le pire pour le meilleur, il crée un rituel qui relie. Quoi de commun entre un séminariste défroqué, un curé ivoirien appelé en France pour cause de crise nationale des vocations, un poète qui croit à l’amitié et le duo de Nottingham, Andrew Fearn et Jason Williamson, qui hurle sa haine d’une société qui broie les humains ?

Extraits de l'entretien
Mon plateau ressemble un peu à ma maison, et ma maison ressemble un peu à mon plateau : c’est comme ça que je me sens bien. Il y a un peu une fainéantise de ne pas vouloir inventer des mondes en terme de scénographie, et de ne pas vouloir me coltiner aux grands textes fondateurs, que je peux par ailleurs aimer. En fait, pour moi, tout se mélange, ma vie et le plateau. Sébastien Barrier
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Au final, j’ai l’impression qu’il y a une espèce de canalisation du merdier, qui fait que les choses deviennent plus posées et peut-être, plus puissantes. J’espèce que ce grand-huit, avec les creux et les hauts, les pics et les trous, n’a pas servi à rien. Sébastien Barrier
La cérémonie, c’est célébrer le moment avec les personnes qui sont là, que je n’appelle plus « public », parce que je trouve ça un peu réducteur. En fait, je préfère le mot cérémonie au mot spectacle, ça me convient mieux, parce qu’il n’y a pas de cérémonie sans art. De même, pour moi, le mot performance n’a plus cours, parce qu’il a trop couru. Sébastien Barrier
Il n’y a pas beaucoup de moments, où je me sens autant à ma place en tant qu’artiste, et aussi juste dans ce que je fais, que quand je dois officier parce que quelqu’un qu’on aime vient de mourir. Au coeur de "Ceux qui vont mieux", il y a la question de l’utilité, et je ne cesse de m’amuser à rapprocher le travail d’un curé et le mien : mon oncle est curé, mon père aurait dû l’être, et le héros de Morlaix est curé. Sébastien Barrier
Archive
Georges Perros, émission "Entretien avec", France Culture, 1976
Références musicales
Sleaford Mods, I feel so wrong
Elvis Presley, Can’t help falling in love
Prise de son
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