Sylvain Prudhomme :"Ce qui nous construit, c’est aussi ce qu’on a failli vivre"

Sylvain Prudhomme
Sylvain Prudhomme - Francesca Mantovani/ Gallimard
Sylvain Prudhomme - Francesca Mantovani/ Gallimard
Sylvain Prudhomme - Francesca Mantovani/ Gallimard
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Nous recevons l’écrivain pour la sortie de son roman Les orages aux éditions Gallimard/ L’Arbalète. Dans cet ensemble de douze histoires, Sylvain Prudhomme aborde le temps qui passe, l'amour, la maladie, la vieillesse, le deuil, des moments de nostalgie comme de résilience.

Avec

Après Par les routes, roman pour lequel il a reçu le prix Fémina en 2019, Sylvain Prudhomme revient avec Les orages, un recueil de douze histoires, dans lequel il explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité. Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière.

Extraits de l'entretien

J’aime la simplicité du mot histoire. Une histoire, c’est tout simple, et en même temps ça peut nous émouvoir. Je ne voulais pas utiliser le mot « nouvelles », parce qu’il ne correspondait pas à ce que je cherchais dans ces textes. J’ai l’impression que dans la nouvelle, il y a une attente de la chute, une sorte de démonstration de brio, de maîtrise, quelque chose qui est assez à distance. Moi, j’avais envie de quelque chose de beaucoup plus simple et plus direct, et peut-être plus du côté de la sensation et de l’écoute. C’est sans doute pour cela que ce recueil s’intitule Les orages. Sylvain Prudhomme, écrivain

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J’ai découvert la forme de ce recueil petit à petit, en écrivant les histoires l’une après l’autre. Par exemple, j’ai décidé d’enlever les prénoms des personnages, pour qu’ils puissent peu à peu tous communiquer, qu’il y ait quelque chose de poreux. C’est un sentiment très heureux, quand on se dit qu’on est en train de faire quelque chose qui nous étonne nous-même. Non pas qu’on pense que c’est extraordinaire, mais simplement on n’avait pas prévu à l’avance la forme en train de naître. Je suis assez attaché à l’innocence dans le geste, je pense qu’il faut s’abandonner à l’intuition, à quelque chose d’un peu aveugle dans le faire. Sylvain Prudhomme, écrivain

Archives

Pascal Quignard, émission "Par les temps qui courent", France Culture, 2018

James Salter, émission "L’humeur vagabonde", France inter, 2014

Federico Fellini, 1965 

Anne Dufourmantelle , source youtube

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Extrait

Huit et demi**,** film de Federico Fellini, 1963

Références musicales

Luc Ferrari, Exploitation des concepts : archive sauvée des eaux

Neniu, Il pleut des cordes

Rouge Gorge, Je peux voir ta peine

L'équipe