

L'artiste plasticien Taysir Batniji clôturera la semaine en évoquant avec nous la première exposition monographique qui lui est consacrée au MAC VAL à partir du 19 mai.
Taysir Batniji (Peintre et photographe).
Sous le titre "Quelques bribes arrachées au temps qui se creuse" cette exposition de Taysir Batniji présente une cinquantaine d'œuvres de nature et de supports très divers. Depuis plus de vingt-cinq ans, cet artiste d'origine palestinienne s'intéresse à l'exil, au temps, au conflit et à la géographie.

Extraits de l'entretien
Pour moi l'atelier c'est à la fois un endroit très personnel et très intime et à la fois un espace de transition. C'est un espace hors temps qui échappe à toutes les circonscriptions géographiques strictes, c'est un en dehors. On se sent libre.
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Je n'ai pas complétement abandonné la peinture, j'ai abandonné la peinture dans les termes traditionnels, dans la toile. C'est arrivé à la fin de mes études aux beaux-arts. J'ai senti que la peinture ne pouvait plus me satisfaire et je n'arrivais plus à dire ce que j'avais envie de dire avec elle. Cela correspondait à une période où j'avais envie que mon travail soit connecté à mon histoire, à mon vécu, à ma vie en tant qu'artiste palestinien. J'ai senti que la peinture n'était plus le médium qui me permettait de m'exprimer. La peinture est une démarche intérieure alors je suis allée vers d'autres supports pour m'intéresser à ce qu'il se passe autour de moi, au contexte dans lequel je travaille et j'ai commencé à faire des installations. Cette recherche d'un langage artistique est liée à ma recherche d'identité.
Archives
Tatiana Trouvé, émission "Par les temps qui courent", France Culture, 2018.
Références musicales
Woodkid, Stabat Mater
Prise de son
Nacer Moussaoui
L'équipe