Je vous parle d'un pays

Sur un plateau, le cercle des poètes yiddish disparus. Sur un plateau, le palais de mémoire d’une femme, Sulamita, poussiéreux mais intact. Le récit d’un siècle, la force d’un combat pour une langue, et l’amour comme ultime tourment. Pierre s’enfouit dans une histoire dont il devient dépendant, à moins que l’histoire, plutôt ne s’immisce profondément en lui. Il se déplace dans une géographie mémorielle qui l’obsède. C’est une histoire de cendres. Une histoire de poésie. Ce n’est pas une histoire de disparition, mais celle d’une transmission, car si la prière juive ne doit jamais s’arrêter qu’en est-il de la littérature et du récit ? C’est enfin une façon de ne pas laisser ceux que l’on a aimés seuls en leur tombeau. D’un pays sans amour , c’est le titre du roman que Gilles Rozier notre invité publie chez Grasset.

A 16h50 le vendredi, "Ma semaine au mixeur" : Mathieu Sapin , auteur de bandes-dessinées (Journal d'un journal , Delcourt 2011), nous fait vivre son journal de la semaine écoulée, planches à l'appui.

Aujourd’hui nous passons de la prose poétique de Chalamov à celle de Darwich, on prend le métro newyorkais un soir d’Halloween, le temps d’un Polaroid, on aura fait revivre les poètes Yiddish de Sulamita, et croqué le monde à plein crayon... c’est pas mal pour un vendredi.