- Luba Jurgenson professeur de littérature russe à l'Université Paris-Sorbonne et écrivain
Troisième temps d’une semaine que nous avons construite autour de l’oubli. Aujourd’hui, nous abordons la place de l’oubli dans la littérature avec Luba Jurgenson , écrivain, traductrice, maître de conférences en littérature russe à la Sorbonne (Paris IV). Elle a traduit le roman La limite de l'oubli de l'écrivain russe Serguei Lebedev publié ces jours-ci aux éditions Verdier.

Après avoir réfléchi à l’illusion d’un oubli décrété politiquement, et au sens qu’il recouvre. Après avoir hier, retracé l’histoire d’Alzheimer et envisagé cette maladie comme une maladie du temps. Aujourd’hui, c’est l’histoire d’une ombre qui plane. Une ombre qui porte le nom de « l’Autre Grand-Père ». Une ombre, qui, comme toutes les ombres, peine à disparaître même si l’on se retourne pour la battre fort. C’est l’histoire d’un passé aveugle, un passé sans nom, un passé gelé. Si la semaine dernière Catherine Perret évoquait, citant Kafka, la possibilité d’un "livre qui brise la mer gelée en nous" , Sergueï Lebedev lui marche sur la taïga, ce désert. La limite de l’oubli , est d’abord une limite physique, rocheuse, une carrière, avant de se révéler être, à l’évidence, une limite de mots. Le narrateur du roman qu’a traduit **Luba Jurgenson ** entreprend un voyage vers la langue, voyage qu’elle-même fait presque à rebours en le traduisant. La limite de l’oubli a paru en janvier 2014 aux éditions Verdier.
En attendant, Rodolphe Dana sort de sa bibliothèque un extrait du Destin miraculeux d’Edgar Mint de Brady Udall, dans une traduction de Michel Lederer.
Sur le polaroïd du jour, apparaît une liste de choses à ne pas oublier.
Vers 16h50, nous vous faisons entendre un poème de l’écrivaine néozélandaise Katherine Mansfield.
Programmation Musicale :
- Leonard Cohen, Tower of song
- Gem Club, Michael
- Moussorgski, Tableaux d'une exposition : Le vieux château
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