- Patrick Barbier Historien de la musique et écrivain
- Régine Detambel
Premier jour d'une semaine entièrement consacrée au festival Radio France Montpellier. Nous assumons un choix tout à fait subjectif dans la foisonnante programmation musicale du festival. Et, pour commencer, nous nous accordons les grâces d’une muse: la cantatrice et compositrice, Pauline Viardot à qui le festival consacre un cycle de rencontres et de concerts, ainsi qu'à sa famille (et particulièrement à sa soeur, la "Malibran"). Pour nous en parler, nous accueillons Patrick Barbier, historien de la musique et auteur d'une biographie de Pauline Viardot (Grasset, 2009).
Pour cette ultime semaine sur les ondes, nous émettrons d'ici. Descendre un peu mais ne rien changer vraiment. Dans la cour du rectorat de Montpellier, nous retrouvons cet arbre tricentenaire, son écorce épaisse, et l’ombre qu’il offre: voilà des choses qui ne changent pas… Pourtant, tout est différent. L’an passé nous faisions ici même des vœux pour l’apaisement, des vœux pour la Méditerranée, pour le monde arabe. Des vœux pieux. Alors, auprès de cet arbre nous émettrons heureux, à l’ombre mais pas à l’abri des nouvelles du monde, les cinq dernières émissions de l’année. Le trac de la fin, ressemblant en tout point au trac du début. Vous pouvez nous croire. Et c’est la 700 ème aujourd’hui. Vive vos oreilles vives !
Pour cette semaine à dominante musicale nous nous sommes donc choisis une muse, Pauline Viardot , née Garcia. Grandie au milieu d’une famille de musiciens espagnols, elle tombe avec sa soeur Maria, la future grande Malibran, dans un bain artistique bouillonnant au cœur du XIXème siècle . A la disparition de La Malibran, beaucoup voient en sa benjamine sa réincarnation. « La Malibran est revenue au monde, il n’y a pas d’inquiétude à avoir », écrivait Alfred de Musset. Se libérant peu a peu de cet lourd héritage, l'élève de Franz Liszt, polyglotte, attirée par tous les arts, conquiert une ville après l'autre au rythme de ses concerts, s’offre l’amitié et la bienveillance de Georges Sand, l’admiration de Chopin et l’amour de l’écrivain et dramaturge russe Ivan Tourgueniev. Elle disparait en 1910 à Paris, après avoir attiré et marqué par son genie les grands esprits de son siècle, Shumann, Brahms, Berlioz, Saint-Saëns… Son talent de compositrice ne fut que récemment relevé, mais elle connaissait à l’époque une reconnaissance comparable à celle que connut la Callas en son temps.
Nous n'allions pas vous laisser partir en vacances sans un déballage de bibliothèque. A semaine exceptionnelle déballage exceptionnel. **La romancière et bibliothérapeute ** Regine Detambel, vient chaque jour jusqu’à nous pour lire et commenter un extrait de littérature . Elle commence par Une chambre à soi de Virginia Woolf.
Le Polaroïd ne sera fait que de musique. Pas de mot: juste les cordes pincées du guitariste Sébastien Llinares , l’un des solistes invité par le festival. Il était en concert ces derniers jours, avec Nicolas Lestoquoy avec qui il forme le Duo Mélisande Il interprète deux danses espagnoles anciennes du XVIème de Luis de Narvaez: Fantasia del Quarto Tono * etDiferencias sobre " Guardame las Vacas”.*
Pour la poésie, vers 16h52, nous avons pioché dans la programmation du festival Voix vives de méditerranée en méditerranée qui débute à Sète vendredi 19 juillet. Aujourd’hui, un poème du syrien Mohammad Fouad.
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