- Stéphane Rosière Géographe, Professeur d'université directeur du Master de géopolitique de l'Université de Reims , directeur de la revue de géographie politique et de géopolitique en ligne L'Espace Politique
Troisième moment d’une semaine entièrement construite autour des murs. Notre invité, Stéphane Rosière est géographe, professeur d'Université et directeur de la revue de géographie politique en ligne L'Espace Politique. Nous analysons avec lui la fermeture contemporaine des territoires et le renforcement des barrières déjà existantes à travers le monde. Nous nous demanderons à quelles demandes répondent ces "nouvelles frontières" dans les relations internationales mais aussi à l'échelle urbaine.
Lundi, nous écoutions de part et d’autre du mur de prison, et Jane Sautière trouvait les mots et la langue pour faire exister des présences au-delà de la banale indignité des enfermements. Hier, nous étions tour à tour celui qui affiche et celui qui regarde. **Pierre di Sciullo ** créait des situations de lecture dans l’espace public, avec des mots et des typographies irrécupérables.
Aujourd’hui les murs séparent. Il semble que le mur soit toujours la forme réflexe pour séparer deux territoires. C’est un mur qui fut dressé entre les deux Allemagnes, un mur qui fut dressé entre Israeliens et Palestiniens. Des murs - peacelines - construits à Belfast, ou encore tout récemment à Bagdad. Dans un monde où libre circulation et globalisation sont censés être les maîtres-mots, il apparait que c’est à une durcification des frontières que l’on assiste plutôt, corrolaire d’un rapport aux flux de migrations. Quel que soit le nom qu’on leur donne, il faut les bâtir ces murs, il faut financer leur construction, leur entretien, et, paradoxalement, leur surveillance… Alors, à qui profitent les murs ?
*Notre invité, Stéphane Rosière, est géographe et spécialiste de géographie politique et géopolitique. Il dirige la revue en ligne L’espace Politique. * Il pousuit depuis 1994 une réflexion sur les dimensions spatiales de la violence et de la coercition et depuis 2006 sur le phénomène des « murs » et l’étude de la « durcification » des frontières internationales.
Pour commencer, c’est le comédien et metteur en scène Stanislas Nordey qui déballe sa bibliothèque cette semaine. Il choisit de nous lire aujourd’hui un extrait de La rage de Pier Paolo Pasolini. Tiens donc! On l’écoute ici.
Vers 16h13, si tout le monde se concentre, on verra apparaître des arbres sur l’image Polaroïd.
Vers 16h50, nous écoutons un poème de Pier Paolo Pasolini, "Les Siècles" puisé dans le reuceil Dans le cœur d’un enfant.
Programmation musicale
- Camille Saint-Saëns, Mon coeur s'ouvre à ta voix de dans l'opéra Samson et Dalila
(par l'OS de Baden-Baden dirigé par Marco Armiliato)
- Mobb Deep, Check the credits
- Manuel Bienvenu,Café Gitane (album Amanuma)
L'équipe
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