- Raphaël Cottin Danseur, chorégraphe, notateur
- Noëlle Simonet Danseuse, chorégraphe, notatrice
**Troisième pas dans cette semaine consacrée à la partition. Pas de deux, ou presque, puisque Noëlle Simonet et Raphaël Cottin, tous deux ** danseurs-chorégraphes, sont aussi notateurs. Ils évoqueront ce type particulier de partition qu'est la notation du mouvement, qu'ils pratiquent et transmettent.

Lundi, le violoncelliste Jérôme Pernoo évoquait la conjugaison du déchiffrage technique, des connaissances et de ce qu’il appelle le poème intérieur. Hier, la partition de Purcell était opérée à cœur ouvert par Florent Hubert, Jeanne Candel et leurs comédiens pour un Didon et Enée sous-titré* Le Crocodile trompeur* . Aujourd’hui, penchons-nous sur l’objet particulier qu’est la partition en danse. Aucun document ne peut restituer la présence des corps, leur énigme, leur chaleur, la singularité de leur battement, de leurs déplacements d’air. Aussi en danse, il est délicat de dire que l’on conserve l’œuvre, en revanche on conserve une trace de l’œuvre. Depuis le premier système de notation par Feuillet qui permettait d’écrire la danse baroque, il en a existé de nombreux dont l’un des plus fameux serait celui de Rudolf Laban. La question de la notation de la danse pose la question de l’histoire de cet art, de sa mémoire, de la possibilité de transcrire l’urgence et la force des questionnements, des surgissements qui unissent un chorégraphe et des danseurs. Elle pose plus généralement la question de la transmission.
Après un usage, somme toute, classique de la partition, lundi, après une explosion de celle-ci et son opération à ventre ouvert hier, aujourd’hui ce qui est noté est fait pour être dansé.

Noëlle Simonet et Raphaël Cottin sont nos invités. Tous deux dansent, transmettent la danse, écrivent la danse. Danseurs et pédagogues, ils nous parlent de la notation du mouvement dansé, et évoquent, à travers cette pratique, l'incontournable figure du théoricien Rudolf Laban (1879-1958), qui a conçu dans les années 20 un système de notation toujours enseigné aujourd'hui dans le monde entier.
Commençons avec le comédien** Jean Pierre Kalfon** , qui continue de déballer sa bibliothèque. Aujourd’hui, le Jules César de William Shakespeare.
L’image Polaroïd du jour, c’est un fil bleu électrique et des prières fondues.
Vers 16h50, le Poème du jour est dit au présent et en direct. La comédienne Maëlys Ricordeau, membre du collectif Das Plateau, transmet les textes écrits à l’occasion du Printemps des poètes. Aujourd’hui, écoutons quelques lignes d’Anne-Marie Bernard.
Programmation musicale
Serge Gainsbourg, Le grand méchant loup Nick Cave & The Bad Seeds, We no who u r
Ambarchi Oren & Brinkmann Thomas, The mortimer trap Sonny Terry, Harmonica and whashboard breakdown
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