"Rouler" (4/5) : Tous roulés !

*Aujourd’hui, quatrième variation autour du verbe « rouler », nous recevons le journaliste et écrivain Philippe Di Folco, auteur d’un dictionnaire sur Les grandes impostures littéraires * et des Histoires d’imposteurs .

Lundi l’historien Mathieu Flonneau tentait d’analyser l’épaisseur historique de ce qu’il nomme le désir de voiture. Mardi, Carole Pither nous faisait monter en cabine, au plus près de ceux qui font la route, des camionneurs du monde entier. Hier, nous écoutions Raphael Zarka décrire, entre milles autres choses, le son d’une planche à roulette sur un trottoir, une marche ou un bitume. Aujourd’hui, virage ! « Rouler son monde ». Voilà ce que dit la langue française. « Se faire rouler dans la farine ». Aujourd’hui nous parlons des impostures, des tromperies, des escrocs en petites et grandes pompes, et nous en parlons au beau milieu de la littérature, par exemple. Parce que c’est un milieu favorable, comme on dit en chimie. La fiction pose de manière fondamentale la question du vrai et du faux, et demande à ce que chacun ajuste son curseur.

Alors qu’est-ce qu’il se joue dans toutes ces formes ludiques que sont le canular, le plagiat ou le pastiche ?

Auparavant, installés dans la bibliothèque de François Berléand , nous l’écoutons lire Roman avec cocaïne de M Aguéev. Livre dont l’auteur reste un peu mystérieux, qui paraît en français en 1983, et qui dresse le portrait sombre d’un adolescent à la veille de la révolution de 1917.

Le **polaroid ** du jour est une forêt qui ondule sans les mains.

Vers 16h50, pas d’embrouille, ce sont les poèmes de Jack Spicer que l’on écoute, ils sont tirés du recueil Billy the Kid et lus par Jérôme Pouly.

**Jorge Luis Borges ** au micro de Jean Daive sur France Culture en 1978 :

Programmation musicale

Ken Ikeda, Marebito

Piers Faccini, Reste la marée

Serge Gainsbourg, *L’escroc * (générique du Grand Escroc , court-métrage de Jean-Luc Godard)

Nick Drake, River man