Toujours Anquetil revenait

Toujours Anquetil revient. Toujours, il passe au-delà des limites, celles des souvenirs, des forces, des cols à franchir. Toujours le mystère grandit. Il s’épaissit même à mesure que l’on croit s’approcher d’une possible compréhension. A quoi tourne Anquetil ? Quelle est l'enfance qui tourne autour de lui ? Loin de l’irréprochable morale du saint, il y a néanmoins quelque chose de l’icône, du religieux, qui transparaît dans ces pages. Parce que le grand Jacques contrôle, contrôle tout, sauf un certain regard, sur une photographie qui est peut être le point de départ de l’écriture.

Lorsqu’on construit des montagnes avec des livres retournés sur les tables pour que les petits cyclistes de plastique y courent leur tour de France miniature, on est un enfant qui écrira vouloir être Jacques Anquetil. C’est peut être avancer, étape par étape vers vouloir être soi. La ligne d’arrivée est une ligne de fin, où l’on réalise que la mémoire et les mythes sont souvent bâtis sur des sables mouvants, mais cela n’ôte rien au plaisir que l’on a eu de pédaler après eux.

Paul Fournel est romancier, poète, président de l’Ouvroir de littérature potentielle (OuLiPo), il publie Anquetil tout seul (Seuil)

Le Polaroïd du jour suit le cortège, et empile de lourdes valises.

En fin d'émission, nous ouvrirons une semaine entièrement consacrée à la poésie érotique , entièrement signée par des femmes. Diable !

Voilà plusieurs jours que nous réécoutons quelques unes des étapes de bibliothèques éphémères, les comédiens choisissant pour nous des textes importants pour eux. C’était en décembre, juste avant la sortie du film Le Havre de Kaurismaki dans lequel il tenait le rôle principal. André Wilms choisissait le roman de Richard Price, Frères de sang

Programmation musicale

• Theolonius Monk, Crepuscule With Nellie
• That summer, Ghost tracks
• Dire Straits, Sultans of swing