Une peau d'âne

Tout est blanc, donc salissant. Le banquet est dressé et le vin va couler à flot. C’est moi, ou le vin a un goût de sang ? Bas les masques ! Il n’est pas d’animaux qui tiennent. Les tabous dont il va être question, le théâtre violent, sagement violent, qui va se jouer sous nos yeux, est un théâtre d’humains. C'est notre analyse.

Le roi est roi. Sa fille est belle. Sa femme est belle mais sa femme va mourir, et saoule, elle lui fait promettre de n’épouser après elle que la plus belle des plus belle femmes. Et au-dessus de la tête de la fille, les nuages s’assombrissent. La robe s’écorche, à l’endroit du décolleté. Si c’est elle ce sera elle contre la peau de l’âne d’or. Rien d’autre. Le conte de Perrault prend du gras, s’habille de sang. La version 2012, ne laisse pas tant la jeune femme échapper à son père. Est-ce que les contes de fées s’obscurcissent à mesure qu’on les comprend ?

Chloé Duong est metteuse en scène, elle présente ce soir encore **Peau d’âne ** , une création de sa compagnie Maelström, au Théâtre de la Loge dans le cadre du festival Summer Loge à Paris.

Le Polaroïd du jour, je ne sais plus, j’ai tout oublié j’ai du mal à voir l’image…

Sur le plateau de la fin, on dépose un nouveau poème érotique , tiré de l’Eros émerveillé , une anthologie dirigée par Zeno Bianu, dans laquelle Laurence Courtois n’a choisi que des textes de femmes. Délice.

A 16h02, c ’est un rayon de bibliothèque dans une atelier qui sert aussi à la peinture.** Anne Kessler** est sociétaire de la Comédie Française. Dans tous les livres qu’elle avait choisi de partager il y avait cette question lancinante de la création. Qui crée quoi ? Comment ? Et surtout, pourquoi? Création travaillée entre autres, par Henry Miller dans ce texte que l'on écoute, Je porte un ange en filigrane , extrait de Printemps noir.

Programmation musicale **W.A Mozart, *Requiem * ** **Evening Hymns, Lanterns ** Ibrahim Maalouf, Maeva in the Wonderland **