

La réalisatrice Andrea Arnold signe son premier film en terres américaines : « American Honey », un film social en forme de teen-movie aussi bien que de road-movie, et qui esquisse le portrait d'une jeunesse américaine et d'un pays marqué par de fortes inégalités...
- Michel Ciment critique de cinéma, écrivain, producteur de radio
- Andrea Arnold scénariste et réalisatrice
Aujourd'hui, dans Paso Doble :
Andrea Arnold, réalisatrice du film American Honey, en salles le 8 février.
Pour avoir une relation véritable avec l’Amérique, j’y ai voyagé pendant deux ans et le film est un mélange du mythe que j’avais en tête et de la réalité à laquelle j’ai été confrontée. J’ai voyagé dans les endroits d’où viennent les jeunes évoqués dans le film et j’ai vu un pays divisé, marqué par beaucoup d’inégalités et c’est en partie ce que je voulais montrer : ce n’était finalement pas une surprise pour moi que Trump soit élu. J’ai constaté qu’il y avait beaucoup de tristesse et que les gens n’étaient pas heureux de leur situation. Quand on vit à Paris ou à Londres, quand on est instruits et qu’on a une vie plutôt agréable, on a évidemment une vision très différente. J’étais aux Etats-Unis au moment des élections et c’est vrai que beaucoup de gens pensaient qu’il ne serait pas élu mais quand on va dans des villes où les gens ont perdu leurs emplois, où ou les usines ont fermé, ils savent qu’ils sont face à une situation qui est absolument inégalitaire, les gens ont beaucoup de colère en eux.
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Quand je fais un film, je ne regarde pas d’autres films, je n’ai pas spécialement de références. Je fais plutôt des recherches, je me plonge dans la vie réelle, je vais voir les gens, je leur parle, je voyage, j’établis une connexion émotionnelle avec le monde qui m’entoure...
Synopsis
Star (Sasha Lane), 17 ans, croise le chemin de Jake (Shia LaBeouf) et sa bande. Sillonant le midwest à bord d’un van, ils vivent de vente en porte à porte.
En rupture totale avec sa famille, elle s’embarque dans l’aventure. Ce roadtrip, ponctué de rencontres, fêtes et arnaques lui apporte ce qu’elle cherche depuis toujours: la liberté !
Jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse de Jake, aussi charismatique que dangereux….

La Chronique mensuelle de Michel Ciment, en positif et négatif
Aujourd'hui, Michel Ciment revient sur les films American Honey, réalisé par Andrea Arnold (en négatif) et Loving de Jeff Nichols (en positif).
Michel Ciment évoque aussi le dossier consacré au réalisateur George Stevens dans le dernier numéro de la revue Positif.
Retrouvez une rétrospective des oeuvres de ce cinéaste à
l'Institut Lumière à Lyon tout ce mois de février ainsi qu'une conférence de Michel Ciment le mardi 21 février à 19h.
* Lien vers la revue Positif
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