Céline Chicha-Castex et Alexandre Devaux : "Roland Topor avait gardé l’hyper-créativité de l’enfance"

Roland Topor, dessin pour la couverture de "Histoires comme si", 1975, Encre et crayons de couleurs, Collection particulière
Roland Topor, dessin pour la couverture de "Histoires comme si", 1975, Encre et crayons de couleurs, Collection particulière - © Adagp, Paris, 2016, Cliché Bertrand Huet
Roland Topor, dessin pour la couverture de "Histoires comme si", 1975, Encre et crayons de couleurs, Collection particulière - © Adagp, Paris, 2016, Cliché Bertrand Huet
Roland Topor, dessin pour la couverture de "Histoires comme si", 1975, Encre et crayons de couleurs, Collection particulière - © Adagp, Paris, 2016, Cliché Bertrand Huet
Publicité

La BNF à Paris abrite une grande exposition de Roland Topor, une porte d’entrée vers l’univers d’un génie intemporel, un artiste hyper-créatif marqué par une enfance sous le joug de la Seconde Guerre mondiale, et dont l’œuvre fut traversée par de multiples formes d’expressions...

Avec
  • Céline Chicha-Castex conservateur au département des Estampes et de la photographie de la BnF
  • Alexandre Devaux historien d’art, spécialiste de Topor

Aujourd'hui, mardi expo dans Paso Doble, avec :

Céline Chicha-Castex, conservateur au département des Estampes et de la photographie de la BnF
et Alexandre Devaux, historien d’art, spécialiste de Topor, pour Le monde selon Topor, à la BNF à Paris jusqu’au 16 juillet 2017.

Topor se définissait plus comme parisien que comme français, ce qu’il aimait à Paris c’était cette culture cosmopolite...

Publicité

Alexandre Devaux

Présentation de l'exposition par la BNF

Créateur inlassable, Roland Topor (1938-1997) mit son crayon au service d’un imaginaire débridé : dessins d’humour, illustrations pour la presse et l’édition, affiches, films d’animation, émissions de télévision, décors et costumes de théâtre. Topor fut en outre l'auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de chansons et de scénarii de films. Son oeuvre trouve son aboutissement dans l’édition, car il considérait que son public ne devait pas se limiter aux seuls collectionneurs et amateurs d’art.

Organisée vingt ans après sa disparition, cette exposition rétrospective propose de faire découvrir la variété de la production artistique de Topor. Elle mettra en vis-à-vis un grand nombre de dessins originaux, provenant essentiellement de collections privées, et des éditions conservées dans les fonds de la BnF.

Elle rendra ainsi hommage à l’artiste hors-norme, au génie graphique et à l’homme d’esprit à l’humour subversif que fut Roland Topor.

Topor a été très marqué par son enfance. Il était issu d’une famille de juifs polonais, né en 1938. Pendant la guerre, la famille a été inquiétée, obligée de se réfugier en Savoie et cette obligation pour cet enfant de cacher son identité, d’avoir vécu dans la peur toutes ces années de guerre a imprégné tout son univers, et même s’il ne s’exprime pas directement à travers ses œuvres sur cet épisode, ça imprègne son travail.

Céline Chicha-Castex

Roland Topor, "Marteau pilon poil au menton", Planche extraite de l’album "Cosy Corner", éditions Atelier Clot, 1972, Lithographie en couleur, 38 x 28 cm, BnF, Estampes et photographie
Roland Topor, "Marteau pilon poil au menton", Planche extraite de l’album "Cosy Corner", éditions Atelier Clot, 1972, Lithographie en couleur, 38 x 28 cm, BnF, Estampes et photographie
- © Adagp, Paris, 2016

Il y a plusieurs entrées dans l’univers de Roland Topor : par le dessin d’humour, le dessin-animé, les créations télévisuelles et radio, le texte, l’affiche, le théâtre… Mais on retrouve toujours la même pâte dans ce qui est graphique et l’esprit Topor dans ce qui est conceptuel.

Alexandre Devaux

L'équipe