Christophe Blain : "Il y a quelque chose d’un peu ridicule à être un cow boy, le personnage de western doit donc avoir énormément de charisme"

Aujourd'hui, dans Paso Doble :

Christophe Blain, auteur de BD, pour Gus, tome 4, Happy Clem, aux éditions Dargaud.

Les gangsters, les hors-la-loi ont toujours été fascinés par l’image qu’on renvoyait d’eux en tant que héros, y compris héros négatifs. Les artistes sont fascinés par les gangters : il y a quelque chose de commun entre eux, ce sont des gens anti-système, ce sont des individualistes qui sont toujours en train de contourner les lois qui leur sont imposées, mais en réalité, ils dépendent du prince, de la bourgeoisie et du système, ils sont eux-mêmes des héros du système, de ce point de vue là, ce sont des personnages qui peuvent sinon se ressembler, en tout cas avoir des caractéristiques communes.

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Je travaille la mise en abyme, mes personnages constatent qu’ils peuvent devenir des personnages de fiction pour d’autres et sont fascinés par ce que représente la fiction même, par le fait de lire des histoires.

San Francisco est inspiré du Londres de Gustave Doré, du cinéma expressionniste parce que ça se passe beaucoup dans le brouillard, avec une grande menace, il y a quelque chose de l’ordre de «M le Maudit» ou même «D’ombre et brouillard» de Woody Allen, une ville mystérieuse au tournant du siècle dans lequel il y a un équivalent de Jack l’éventreur qui rôderait, j’ai fait un mélange de toutes ces fascinations.

Résumé de l'éditeur

Après cinq ans d'absence, Gus revient dans un western trépidant.
Après l'énorme succès de Quai d'Orsay, Christophe Blain revient vers le personnage qui lui a permis de réinventer le western, genre qu'il affectionne par-dessus tout.
Cet album s'attarde plus particulièrement sur Clem, un outlaw au grand coeur ; un mélange d'aventure et de comédie sentimentale servi par le dessin virtuose de Blain.
Christophe Blain nous offre un nouveau western mouvementé pour ce 4ème tome des aventures de Gus.