A la table ce soir le peintre Gérard Garouste pour l'exposition "Les Garouste, complot de famille" au château de Hauterives et Ada Ackerman, commissaire de l'exposition "Golem : Avatars d’une légende d’argile" jusqu'au 16 juillet au Mahj à Paris.
- Gérard Garouste Artiste
- Ada Ackerman Chargée de recherche au CNRS, commissaire d'expositions
- E X P O S I T I O N : "Les Garouste, complot de famille" - Elisabeth Garouste, Gérard Garouste, David Rochline les enfants de la Source du 6 mai au 31 août au château de Hauterives.
C’est une exposition bien singulière qui sera présentée cet été au Château de Hauterives dans la Drôme. Singulière à double titre. Pour la première fois, Gérard Garouste figure emblématique de la peinture française et son épouse, Elizabeth Garouste, designer, exposent ensemble. Pour la première fois, c’est leur passion commune pour l’art brut qui les réunit, là même où le facteur Cheval a érigé son célèbre Palais Idéal, devenu référence mondiale de l’art brut.
Tout naturellement, les créations extravagantes de David Rochline, frère d’Elizabeth décédé fin 2015, ont trouvé leur place dans cette belle aventure familiale, tout comme celles des enfants de l’association La Source, désormais au coeur de leurs préoccupations artistiques et citoyennes.
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- E X P O S I T I O N : " Golem !Avatars d’une légende d’argile" jusqu'au 16 juillet au musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme à Paris
Cette exposition explore le riche devenir de la figure du Golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo.
Avec 136 œuvres provenant de 28 institutions et prêteurs privés, cette exposition explore le riche devenir de la figure du Golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo. De la présentation d’un remarquable Sefer Yetsirah (« Livre de la Création ») imprimé à Mantoue en 1612 à la projection d’extraits de Terminator 2, en passant par des œuvres de Boris Aronson, Christian Boltanski, Gérard Garouste, Antony Gormley, Philip Guston, Amos Gitaï, R.B. Kitaj ou Anselm Kiefer, l’exposition montre comment cette légende juive médiévale opère encore aujourd’hui dans un imaginaire mondialisé.
Être d’argile animé à l’aide de lettres sacrées, le Golem est l’un des mythes juifs les plus célèbres et l’une des figures majeures de la littérature fantastique. Celui que l’on a coutume de représenter sous les traits d’un géant aux pouvoirs surhumains n’a cessé de fasciner et d’endosser de multiples significations au fil du temps.
Au Moyen Âge puis à la Renaissance, c’est une entité connue des seuls mystiques, qui débattent des opérations magiques permettant de lui donner vie. Au XIXe siècle, le Golem devient une figure populaire : une créature destinée à soulager la communauté juive de travaux pénibles et à la protéger des persécutions. Mais nombre de récits insistent sur l’épisode ou cet être se retourne contre Rabbi Yehuda Loew, son créateur, et c’est à ce moment que naissent les premières images du Golem. Hugo Steiner-Prag lui donne, en 1915, une physionomie mongoloïde et inquiétante, dans les illustrations du célèbre roman de Gustav Meyrink, et Paul Wegener lui confère, dans son film de 1920, des traits qui marqueront durablement l’imagier du XXe siècle. La légende du Golem fascine les artistes, qui y voient une métaphore de leur position de créateurs face à une matière inerte à laquelle « donner vie ». D’emblée, ils soulignent l’ambivalence du personnage : être miraculeux et monstrueux à la fois, il oscille entre humanité et inhumanité, entre protection et menace.
La plasticité du mythe du Golem est à l’origine de la plupart des créatures artificielles, imaginaires ou réelles, et sa féconde descendance ne cesse de croître, notamment dans le domaine de la robotique et de l’informatique. Précurseur des superhéros et des avatars numériques, le Golem est aussi une figure qui permet de penser un monde ou l’homme pourrait perdre le contrôle sur ses inventions.
Commissariat : Ada Ackerman, Thalim-CNRS et Paul Salmona, mahJ
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