Jonathan Capdevielle & Yves-Noël Genod - Réminiscence pyrénéenne et Proust retrouvé

Jonathan Capdevielle et Yves-Noël Genod
Jonathan Capdevielle et Yves-Noël Genod - Martin Quenehen
Jonathan Capdevielle et Yves-Noël Genod - Martin Quenehen
Jonathan Capdevielle et Yves-Noël Genod - Martin Quenehen
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A la table de Ping Pong ce soir Jonathan Capdevielle pour son spectacle "Saga" au Théâtre des Amandiers de Nanterre et le metteur en scène et comédien Yves Noël Genod pour "La Recherche" au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris et sa participation au Festival Etrange Cargo.

Avec

Que faire de la masse confuse des souvenirs et traumas de l’enfance ? Les jeter, les mettre en forme… les jeter dans une forme. Le comédien et metteur en scène Jonathan Capdevielle, né à Tarbes, a grandi dans le village pyrénéen du Ger, passant beaucoup de temps avec sa sœur et son copain dans une boulangerie qui s’est révélée être un abri à trafics (d’armes, de faux chéquiers…). Après Adishatz / Adieu créée en 2009, cette nouvelle pièce réinvestit l’autobiographie fictionnée d’un provincial qui comprend que sa différence (sa sensibilité artistique, son homosexualité) doit à la fois s’affronter aux puissances de la norme mais surtout, et plus encore, à l’ensemble des phénomènes, sentiments, actions plus ou moins déraillants qui constituent la trame de son quotidien.

"Saga" de Jonathan Capdevielle
"Saga" de Jonathan Capdevielle
- Libération

T H E A T R E : "La recherche" du 21 au 25 février au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris

Réflexion sur la littérature, la mémoire et le temps, le roman fleuve À la recherche du temps perdu effraie autant qu’il fascine. Le metteur en scène et comédien Yves-Noël Genod nous en livre une version ardente et poétique, au plus près du langage proustien.

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"J’ai lu Proust quand j’étais enfant, au bord de la mer, quand j’étais en forme, la mer informe et depuis je suis entré en religion. Maintenant plus personne ne lit, surtout Proust, ses phrases si longues, ses milliers de pages, écrites sur deux décennies - faut-il le lire en temps réel ?

Or Proust, comme Venise, est à la fois fantôme et vie, sans avenir et plein d’avenir. Je ne me sens jamais mieux qu’à Venise, je ne me sens jamais mieux que dans Proust, je ne me sens jamais mieux que dans les appartements vides, les ruines, les théâtres en ruine, au bord de la mer, ici, au Théâtre des Bouffes du Nord. De Venise, je ne reviendrai à Paris que pour y déployer mon lit de camp, et vous dire Proust et on rigolera ensemble parce que, oui, Proust, comme la vie, c’est pour rire."

T H E A T R E : "La Beauté contemporaine" d' Yves-Noël Genod du 14 au 16 mars dans le cadre du Festival Etrange Cargo à la Ménagerie de verre à Paris.

« La Beauté contemporaine", c’est une allégorie. C’est parti d’une intuition. Le 2 juillet 2016, je donnais une performance à l’école des Beaux-arts de Paris sur les bords de la Seine et il y avait une fête, le bal des Quat’z’Arts, les étudiants étaient déguisés et s’étaient promenés en cortège bruyant et bon enfant dans la ville du quartier ; c’était la fin de l’année, il faisait beau, la fête qui suivit fut extrêmement joyeuse, en plein air, et les étudiants étaient splendides.

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