

A la table ce soir, Marcel Bozonnet qui interroge les figures du nomade et du réfugié avec sa mise en scène "La neuvième nuit nous passerons les frontières" et Juliette Kahane, écrivaine qui publie «Jour d’exil » aux éditions L’Olivier.
- Juliette Kahane écrivain
- Marcel Bozonnet Comédien, metteur-en-scène
R O M A N : "Jour d'exil" de Juliette Kahane - Editions l'Olivier
" ... alors que pardon, ironise-t-elle, mais vivre en autogestion et en dissidence, je n'ai pas l'impression que c'est ce qu'ils viennent chercher chez nous, les réfugiés. Ils ne comprennent pas pourquoi c'est si mal organisé ici mais en attendant mieux ils supportent, ils ne sont plus obligés de dormir dans la rue, ils ont moins faim... Et personne, ni les bénévoles naïfs qui débarquent dans ce bazar, ni les premiers intéressés, personne n'y comprend rien. "
Quand elle dit " bénévoles naïfs ", son regard dérive un instant vers moi. C'est ce que je dois être pour elle, une bénévole naïve, quelqu'un d'insignifiant et d'un peu ridicule. Lorsqu'elle pénètre dans ce lycée où s'entassent des centaines de réfugiés, Hannah s'interroge. Qu'espère-t-elle trouver en rejoignant toutes celles et tous ceux qui sont venus les aider ?
Jours d'exil reflète les élans et les contradictions de cette femme qui, forte de ses engagements passés dans des organisations d'extrême gauche, porte un regard singulier sur l'occupation du lycée Jean-Quarré, un établissement désaffecté au nord de Paris, par plus de 1 000 migrants durant l'été 2015. Ironique et généreux, son récit ne ménage rien ni personne, et pose des questions qui sont au cœur des débats politiques actuels. -Présentation de l'éditeur-

T H E A T R E : "La neuvième nuit, nous passerons la frontière" de Marcel Bozonnet d'après "le couloir des exilés de l'anthropoligue Michel Agier. les 24 mars et 1er avril à la MC 93 de Bobigny, puis du 18 au 29 avril à la Maison des Metallos à Paris
Marcel Bozonnet interroge les figures du nomade et du réfugié. Le couloir des exilés, essai de l’anthropologue Michel Agier, est le point de départ du spectacle. Les récits de vie décrivent l’exil, voyages interminables, sans début ni fin.
L’« homme sur la frontière » dessine la trajectoire des déplacés, raconte la vie dans les camps. Des textes littéraires, sous la plume de Bertolt Brecht, Atiq Rahimi et d'autres, ouvrent une troisième voie au spectacle, celle de la fiction. Le documentaire et le conte s’unissent alors dans la forme théâtrale.
La neuvième nuit, nous passerons la frontière confronte le récit de vie au regard empathique de l’anthropologue, la première personne du singulier au « nous » universel, le rêve d’un monde sans frontière, à la violence de l’exil. Dans l’espace ouvert, le grain des voix résonne et se confronte à la puissance du Krump, danse née à Los Angeles dans les années 90. Avec ce duo pour une danseuse et un comédien, Michel Agier, Catherine Portevin et Marcel Bozonnet invitent ainsi à une réflexion forte sur l’identité du déplacé, et s’emparent du théâtre pour mieux penser le réel.
Le spectacle est également présenté du 14 au 30 mars dans des établissements scolaires, sociaux et culturels de Clichy-sous-Bois, Neuilly-sur-Marne, Bondy, Les Pavillons sous-Bois, Bobigny, Aulnay-sous-bois, Le Bourget.
- R E N C O N T R E avec l’équipe artistique du spectacle et Michel Agier, anthropologue jeudi 20 avril> à l’issue de la représentation
- R E N C O N T R E avec l’équipe artistique du spectacle dimanche 23 avril → à l’issue de la représentation
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