Kader Attia, Katuta Quiros et Aliocha Imhoff - Hors Pistes ou le devenir migrant

 Aliocha Imhoff, Katuta Quiros & Kader Attia,
 Aliocha Imhoff, Katuta Quiros & Kader Attia, ©Radio France - Martin Quenehen
Aliocha Imhoff, Katuta Quiros & Kader Attia, ©Radio France - Martin Quenehen
Aliocha Imhoff, Katuta Quiros & Kader Attia, ©Radio France - Martin Quenehen
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Avec Kader attia, artiste (Prix Marcel Duchamp 2016), Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff, théoriciens de l'art et commissaires d'exposition à l'occasion à l'occasion de la conférence "Une constituante migrante" les 28 et 29 janvier dans le cadre du Festival "Hors Pistes" au Centre Pompidou.

Avec

" les 28 et 29 janvier au Centre Pompidou dans le cadre du Festival "Hors Piste"

ne assemblée d’écrivains, poètes, artistes, intellectuels, juristes, politologues, migrants, œuvrent à l’écriture collective d’une Constituante pour un peuple à venir.

Responsable de la mort de dizaine de milliers de migrants aux portes de l’Europe, la route maritime de la Méditerranée est la route la plus mortelle du 21ème siècle. Dans les années à venir, on le sait, le nombre de migrants et de réfugiés est promis à augmenter encore, pour des raisons économiques, politiques, mais aussi et surtout, climatiques, dessinant un devenir-migrant du monde. Quelle alternative à cette Méditerranée devenue cimetière marin de la « forteresse Europe », et à cet « encampement du monde » (Michel Agier) que l’on nous promet ? Si la mer est ce lieu matériel de toute la cruauté des expériences de la traversée, des vies perdues, elle est aussi, et dans le même temps, cet espace de mythologies, de spectres, et d’invention, en ce qu’elle est le lieu d’une juridiction non encore stabilisée.

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Quel type de communauté organiser dans ce temps de survie ?

Une assemblée constituante migrante est une communauté négative, qui ne peut, par définition, se constituer, en tant que nation. Elle est l’assemblée de ce peuple qui manque, de ce peuple mineur, éternellement mineur, qui défait le lieu de séparation entre son dedans et son dehors. Une Constituante migrante est en cela l’a-réalisation des communautés migrantes, son incompossibilité même, un désir de faire commun dans la récusation de toute solidification des appartenances.

Que pourrait être, que devrait être, une constituante pour un peuple qui fait défaut ?

Cette assemblée pirate, en exil, cherche, pour autant, délibérément une forme instituante.

Si celle-ci s’ouvre, d’abord, par un espace de déposition, de procès-verbal et de jugement (rendre compte de, témoigner de - nous cherchons ici à documenter, à qualifier les responsabilités des vies perdues), s’il s’agit d’ouvrir un débat public et une controverse politique, cette assemblée est aussi une expérience de pensée, une simulation.

Elle est une tentative d’être tout à la fois ce qui a lieu et ce qui aurait pu avoir lieu. Chacun des membres de cette assemblée est amené à proposer un article, article qui sera négocié, amendé avant d’être adopté ou rejeté à l’issue de ces deux jours. Le texte final, ne s'interdit aucun possible linguistique, aucun écart, il est le lieu de nos langues - poétiques, philosophiques, techniques - et traversé par de multiples migrances linguistiques, par toutes nos langues exilées, superposées en nous-mêmes. La mer est la terre manquante d’un pays migrant.

Hors pistes 2017
Hors pistes 2017
- Centre Pompidou

F E S T I V A L : " Hors pistes 2017 : Traversées" du 26 janvier au 12 février au Centre Pompidou à Paris

A chaque édition, le festival de l’image en mouvement, Hors Pistes, imagine un programme croisant les disciplines autour d’un sujet de société. Cette année, il prend pour thème la mer et ses traversées, une actualité qui passionne actuellement et souvent de façon tragique, le monde.

Hors pistes investit les salles et l’espace atypique qu’est le forum-1. Comme pour chaque édition, ce lieu est réfléchi en fonction de la thématique. La traversée prend ici, la forme croisée d’un port et d’une scène de théâtre, étrange figure scénographique qui mêle installations, images, lumières et artistes au travail.

Dans les salles, chaque soir, en entrée libre, ce sont d’autres artistes attachés à la mer qui la raconte.

Comme autant d’odes à sa traversée, magnifiques, enivrantes, terribles et cruelles à la fois. Porteuse d’histoires d’amour souvent, de mythes, de fantasmes, de peurs aujourd’hui, les artistes se sont transformés en conteurs le temps d’une après-midi, d’une soirée pour produire des formes hybrides et libres.

Autant de propositions tissées autour d’enjeux personnels, intimes, que d’enjeux géopolitiques, internationaux. Les échelles s’entrecroisent, et dessinent une cartographique actuelle de l’histoire de la mer au XXI ème siècle.

S I T E S :

  • _**D I S Q U E DU J O U R :Yacine Boulares, Vincent Segal et Nashett WaitsALBUM : Abu Sadiya**_

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