Le cinéma sulfureux et indépendant de Rainer Werner Fassbinder serait-il devenu classique ? Plan Large sur le cinéaste allemand, auteur d'une œuvre prolifique et toujours vivante avec Juliane Lorenz, sa monteuse et directrice de la Fondation Fassbinder, le romancier Alban Lefranc et Michel Ciment.
- Juliane Lorenz Présidente de la Fondation Fassbinder
- Michel Ciment Critique de cinéma, écrivain, producteur de radio
- Alban Lefranc Romancier, traducteur allemand, auteur notamment de l'ouvrage "Fassbinder, la mort en fanfare" (Editions Rivages, 2012)
Rainer Werner Fassbinder est partout, en cet avril finissant : rétrospectives à la Cinémathèque française à Paris, à l’Institut Lumière à Lyon, au Cinématographe de Nantes, sorties en salles et en DVD et Blu-Ray des versions restaurées édités chez Carlotta de 15 de ses chefs-d’œuvre les plus emblématiques, ainsi que sa série télévisée inédite réalisée en 1972, Huit heures ne font pas un jour. Cela va faire bientôt 36 ans que Fassbinder a disparu précocement, c’était un 10 juin de l’année 1982, et lui-même n’avait que 37 ans. En à peine 16 ans, il aura réalisé quelques 44 films pour le grand et le petit écran, et on ne parle même pas de ses pièces de théâtre. Que reste-t-il aujourd’hui de l’œuvre du très prolifique et sulfureux météore du Nouveau Cinéma Allemand ?
Le « génie monstrueux », comme on l’appelle là-bas, l’homme sur les épaules duquel reposait, selon le mot de Jean-Luc Godard, tout le cinéma allemand de l’après-guerre, le trublion et mauvais garçon qui mettait sens dessus dessous les tabous et les non-dits de l’Allemagne du miracle économique, d’Adenauer à Helmut Kohl, le provocateur mal peigné est-il devenu un classique, une valeur admise, le grand cinéaste un peu daté qui fait l’unanimité ? Ou reste-t-il au contraire, avec son œuvre à la fois radicale et populaire, élitiste et grand public, un outil précieux pour affronter une époque qui ressemble d’ailleurs par bien des aspects à celle où il tournait ses films ? Irrécupérable, Fassbinder ? Pour y répondre, Plan Large reçoit aujourd’hui Juliane Lorenz, présidente de la Fondation Rainer Werner Fassbinder, monteuse de 13 de ses films et compagne de ses six dernières années, et le romancier et dramaturge, Alban Lefranc, qui s’est introduit dans la vie du cinéaste pour la réinventer dans un remarquable roman, Fassbinder, la mort en fanfare, édité chez Rivages, tous deux sont accompagnés du critique de cinéma Michel Ciment.
Fassbinder fait constamment dialoguer l'Histoire et le cinéma allemand, c'est un cas quasi unique dans l'Histoire du cinéma. Son œuvre reste vivante mais irrécupérable aujourd'hui, et c'est tant mieux. Alban Lefranc
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Actualités Rainer Werner Fassbinder :
- Rétrospective Rainer W. Fassbinder à la Cinémathèque française du 11 avril au 16 mai à Paris
- 19 avril : Conférence d'Alban Lefranc : "Fassbinder et Döblin, histoire d'une dévoration" à 19h à la Cinémathèque française suivie de la projection L'Année des 13 lunes.
- Cycle R.W. Fassbinder au Cinématographe à Nantes du 22 avril au 19 mai
- 25 avril : sortie en salles et en coffret Blu-ray de sa série télévisuelle inédite Huit heures ne font pas un jour, restaurée en 2K, édité chez Carlotta
- Deux coffrets Blu-ray R. W. Fassbinder, volume 1 et 2, regroupant 15 œuvres emblématiques du cinéaste éditées chez Carlotta
- 2 mai : sortie en salles de la rétrospective Fassbinder
- 4 mai : Rétrospective Fassbinder à l'Institut Lumière à Lyon
En dernière partie, la chronique de Michel Ciment sur les sorties DVD et Blu-Ray de Roma, de Frederico Fellini, une déclaration d'amour à la ville de Rome en 1972 et le films aux 5 oscars La Garçonnière de Billy Wilder, réalisé en 1960, avec son comédien fétiche Jack Lemmon et Shirley MacLaine (les deux DVD paraissent chez Rimini éditions).
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Liste des extraits de films diffusés :
- Lola, une femme allemande, de Rainer Werner Fassbinder (1980)
- Les Larmes amères de Petra von Kant, de Rainer Werner Fassbinder (1972)
- Tous les autres s'appellent Ali, de Rainer Werner Fassbinder (1973)
- L'Année des 13 lunes, de Rainer Werner Fassbinder (1978)
- Le Mariage de Maria Braun, de Rainer Werner Fassbinder (1978)
- Huit heures ne font pas un jour, de Rainer Werner Fassbinder (1972)
- Générique de la série Huit heures ne font pas un jour, composée par Jean Gepoint, de Rainer Werner Fassbinder (1972)
- La Garçonnière de Billy Wilder (1960)
- Musique du film Roma, de Frederico Fellini, composée par Nino Rota (1972)
L'équipe
- Production
- Chronique
- Collaboration
- Réalisation