

Plan Large sur le légendaire Samuel Fuller, cinéaste, reporter, journaliste, inventeur de formes avec la réalisatrice Samantha Fuller, l'historien Jean Narboni et les critiques de cinéma Fernando Ganzo et Charlotte Garson.
- Jean Narboni Historien, théoricien et critique de cinéma
- Samantha Fuller Réalisatrice, fille du cinéaste Samuel Fuller
- Charlotte Garson Rédactrice en chef adjointe des Cahiers du cinéma
- Fernando Ganzo Rédacteur en chef du magazine "So Film"
Je suis un conteur. Mes récits étaient généralement tirés de mes expériences personnelles. D’autres histoires étaient des adaptations d’articles qui avaient fait les gros titres. J’ai concocté de nombreuses histoires à partir de situations imaginaires dont je rêvais sur le clavier grincheux d’une vieille machine à écrire, en fumant un bon cigare. Même mes personnages inventés étaient sincères. Que mon histoire mette en scène une pute, un général, un indicateur ou un flic, j’essayais de les rendre vrais. Pas héroïques, pas patriotes, pas aimables, mais vrais, c’est-à-dire fidèles à leurs origines et à leurs désirs.
Samuel Fuller, in Un troisième visage (éditions Allia)
Tel qu'il l'écrivait dans les premières lignes de ses mémoires, au style sec, nerveux et direct, Samuel Fuller était fidèle à ses origines, cinéaste indomptable et inassignable. Chaînon manquant, avec Robert Aldrich et Nicholas Ray, entre le classicisme des grands studios de l’âge d’or et le Nouvel Hollywood, objet de culte chez les cinéphiles et de malentendus chez ses détracteurs comme chez ses thuriféraires, Samuel Fuller est plus que jamais d’actualité, 20 ans après sa mort.
Samuel Fuller avait le génie du scénario, une force qui lui vient de réussir à dramatiser toute situation, avec une pensée du cinéma extrêmement précise. Il avait un talent électrique. Jean Narboni
De J'ai vécu l'enfer de Corée (1951) à Violence à Park Row (1952) en passant par Le Port de la drogue (1953), Shock Corridor (1963) ou encore The Naked Kiss en 1964, Samuel Fuller était à l'honneur au travers deux rétrospectives, à la Cinémathèque française, et celle de Toulouse. Un documentaire, A Fuller Life (Carlotta Films) retrace sa vie à partir de ses mémoires et de ses images, produit et réalisé par sa fille, Samantha Fuller, dans Plan Large aujourd’hui. A ses côtés, l'écrivain et historien de cinéma, Jean Narboni, qui signe Samuel Fuller, un homme à fables (éditions Capricci), un ouvrage à l'écriture poétique et percutante, retournant tous les clichés associés au légendaire cinéaste ainsi que Fernando Ganzo, rédacteur en chef de So Film.
En fin d'émission, la chronique de Charlotte Garson, sur Le Port de la drogue (1953), chef d’œuvre du film noir et sixième long-métrage de Samuel Fuller, édité en DVD et Blu-Ray chez ESC Éditions.
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Les recommandations estivales de Plan Large
Le documentaire A Fuller Life de Samantha Fuller, édité en DVD chez Carlotta. Toute la bibliographie relative à Samuel Fuller est à consulter en bas de page.
Ressorties en salles, mercredi 10 juillet : Deux ou trois choses que je sais d'elle, de Jean-Luc Godard ; la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol : Marius, Fanny et César et Les Aventures de Rabbi Jacob, de Gérard Oury.
Rétrospective Charlie Chaplin, à l'occasion de son 130ème anniversaire, en 10 films et 3 courts-métrages, le tout en version restaurée à partir du mercredi 10 juillet !
Le Festival Partie (s) de campagne, se déroulera du 18 au 21 juillet à Ouroux en Morvan (58).
Extraits de films
- Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard (1965)
- Violence à Park Row, de Samuel Fuller (1952)
- Extraits de Dog Face (1959) et Au-delà de la gloire (1980), de Samuel Fuller
- La Maison de bambou, de Samuel Fuller (1955)
- Le Port de la drogue, de Samuel Fuller (1953)
- Quarante tueurs, de Samuel Fuller (1957)
- J'ai vécu l'enfer de Corée, de Samuel Fuller (1951)
- Deux extraits du Port de la drogue de Samuel Füller (1953)
- Leigh Harline, Pick Up on South Street, bande originale du film Le Port de la drogue de Samuel Fuller
Rediffusion du 24 mars 2018
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