- Pierre Hassner historien, théoricien des relations internationales, chercheur associé au CERI-Sciences Po (1933-2018)
- Jacques Lévy Géographe, directeur de la chaire “intelligence spatiale” de l’université Polytechnique Hauts-de-France
Planète terre propose aujourd'hui une radioscopie de l'Etat dans le monde. Comment l'Etat évolue-t-il ? Quelles sont ses limites ? Quelles sont ses nouvelles manifestations, de l'Etat islamique à la République du Donbass ?
Comme chaque semaine du mois de juin, vous pouvez accéder ici aux compléments et bonus réalisés par Adèle Humbert , étudiante à l'Ecole de Journalisme de Sciences Po, en stage à France culture.
Cette semaine, zoom sur le Haut-Karabagh. La République d'Artsakh s'est autoproclamée et détachée de l'Azerbaïdjian en 1991, après la chute de l'URSS. Cet Etat, situé dans le Caucase du Sud, enclavé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, n'est pas reconnu par la communauté internationale. Cette situation est singulière : cas très spécifique et forcément unique, il illustre aussi cette catégorie très contemporaine que sont les Etats auto-proclamés et non reconnus, ou reconnus seulement par quelques Etats, et dont chaque géohistoire est unique et spécifique. On peut ainsi mentionner, de façon non-exhaustive, la République du Kosovo, le Somaliland, la République arabe sarhouie démocratique, Taïwan, Niue...
Selon le site de l'ONG Freedom House qui étudie l'étendue de la démocratie dans le monde, la République du Haut-Karabagh serait passé de la situation d'Etat "Non Libre" à celle d'Etat "Partiellement Libre" en 2013.
Pour qu'un Etat existe il faut trois éléments : une population permanente, un territoire défini et un pouvoir politique en place. Le Haut-Karabagh remplit ces critères. Notre Etat s'étend sur un territoire d'environ 11 000 km2 avec une population de 150 000 personnes et un pouvoir mis en place en 1991
(Hovannès Guevorkian, représentant en France du Haut-Karabagh)
Rencontre avec Hovannès Guevorkian, le représentant à Paris de cet "Etat-fantôme" pour mieux comprendre le fonctionnement de cette "diplomatie parallèle".
Reportage Adèle Humbert Hovannès Guevorkian Haut-Karabagh
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Aujourd'hui, les négociations internationales sur le statut du Haut-Karabagh étant bloquées, l'Etat mise sur les partenariats et jumelages. Divers communes karabaghiotes ont notamment établi des "Chartes d'Amitié" avec des communes d'autres pays, de Los Angeles aux Etats-Unis, à Valence ou Bouc-Bel-Air, en France.
Depuis Paris, Monsieur Guevorkian entretient également des relations avec plusieurs députés et sénateurs français qui soutiennent le Haut-Karabagh.
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