Le Beau Tétin de Clément Marot
lu par Stéphane Varupenne
La forme du Blason est issue du *Dit * médiéval et fut remise au goût du jour par Clément Marot, et en particulier son Beau Tétin . Mais les poètes n’ont jamais cessé de blasonner. Comme l’indique Albert-Marie Schmidt dans l’édition des Poètes du XVIe siècle de la Pléiade, le blason est « par essence, un poème qui vise, non pas à décrire, mais à évoquer parmi les créatures d’un monde esthétique, dont le poète est l’artisan tyrannique, une chose, une couleur, un contour, une notion. […] Harcelant l’objet qu’il veut transposer et manifester dans un univers absolu en lançant contre lui une suite d’apostrophes savamment variées et volontairement monotones, il le captive, il s’en saisit, il l’enserre, il le ligote peu à peu dans les mailles d’un filet d’or, aux timbres purs, qui devient son secours métaphysique, sa cage perpétuelle, sa défense contre le temps ».
Clément Marot, avec son Beau Tétin , redonne un souffle nouveau à ce genre bien particulier en lui soumettant ce territoire entier du corps féminin.
C’est à un voyage dans les méandres du corps et de la poésie du XVIe siècle que nous vous convions cette semaine.
Poèmes choisis par Laurence Courtois
Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati
Assistant à la réalisation : Benjamin Hu
Réalisation : Laure Egoroff
L'équipe
- Production
- Conseiller(e) littéraire