"Pescia-Lucques", un poème de Piero Bigongiari

"Lucques était un nid inaccessible parmi les vignes empoussiérées au bout de routes blanches" extrait du poème Pescia-Lucques, de Piero Bigongiari
"Lucques était un nid inaccessible parmi les vignes empoussiérées au bout de routes blanches" extrait du poème Pescia-Lucques, de Piero Bigongiari ©Getty - Romano Cagnoni/Hulton Archive
"Lucques était un nid inaccessible parmi les vignes empoussiérées au bout de routes blanches" extrait du poème Pescia-Lucques, de Piero Bigongiari ©Getty - Romano Cagnoni/Hulton Archive
"Lucques était un nid inaccessible parmi les vignes empoussiérées au bout de routes blanches" extrait du poème Pescia-Lucques, de Piero Bigongiari ©Getty - Romano Cagnoni/Hulton Archive
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Piero Bigongiari (1914-1997) est un héritier du mouvement avant-gardiste italien des années 1930, qui a ouvert une nouvelle voie à la poésie et à la culture italienne. Son oeuvre traduit le reflet sensible au monde, le rapport conscient à la pérennité de la terre et au passage du temps.

Avec

Poème : "Pescia-Lucques",de Piero Bigongiari, extrait du recueil Ni terre ni mer, dans un traduction d'Antoine Fongaro (éditions La Différence, 1994). 

Lecture par Michel Favory de la Comédie-Française

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J'ai vécu
dans les villes les plus douces de la terre
comme une hirondelle passagère. 
Lucques était
un nid inaccessible parmi les vignes
empoussiérées au bout de routes blanches,
d'où devait jaillir
avec des vols trop fous
dans tes ciels si doux, Toscane,
l'antique jeunesse.
Ivresse mal assurée, enfance mal dissimulée
le long des maisons de Lunata
que je frôlais en tram près du conducteur, 
la mort est ce
regard fixé sur tes enclos
et une femme dit, surprise,
abritant ses yeux du soleil, sur le seuil :
le printemps est éclos,
et l'hirondelle est de retour.

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