

Louise Labé fit entendre une voix nouvelle et, selon Michèle Clément et Michel Jourde, spécialistes de son œuvre, ce fut bien elle qui composa ses élégies et ses sonnets, comme en témoigne la présence d'un privilège royal à son propre nom...
Louise Labé, femme lettrée à Lyon à la Renaissance, n'a publié qu'un seul livre, en 1555, mais quelle n'a pas été sa postérité! Les Euvres de Louïze Labé Lionnoize sont composées de 662 vers, soit un "débat de folie et d'amour", trois élégies et vingt-quatre sonnets portant sur l'amour éprouvé par les femmes et les tourments qu'il peut entraîner -et le tout est précédé d’une épître dédicatoire et suivi de vingt-quatre poèmes de "divers Poètes" en l'honneur de la "belle cordière". Comme elle l'écrivit si joliment : "Le plus grand plaisir qui soit après amour, c'est d'en parler." Au fil des siècles, elle est devenue une nouvelle Sapho, un modèle pour les femmes en littérature, une icône féministe et même une poétesse imaginaire ! Mais si la chercheuse Mireille Huchon, que nous avions reçue en 2021, estime que les Euvres constituent une supercherie littéraire, nos invités Michel Jourde et Michèle Clément affirment que c'est bien la femme lyonnaise nommée Louise Labé qui les a faites publier, comme l'atteste la présence d'un privilège royal à son propre nom et comme le confirme la totalité des témoignages extérieurs.
Avec Michèle Clément, professeure de littérature française de la Renaissance à l’Université Lyon-2, et Michel Jourde, maître de conférences en littérature française à l’ENS Lyon, pour la nouvelle édition intégrale des Œuvres de Louise Labé parue chez Garnier-Flammarion.

Une émission en partenariat avec La Croix L’Hebdo
Retrouvez la rubrique "un poème pour la route" de Stéphane Bataillon chaque vendredi dans La Croix L’Hebdo et sur https://poesie.blogs.la-croix.com/
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