Audiovisuel public : cuisine et dépendances

Affiche de mai 68 à l'ORTF
Affiche de mai 68 à l'ORTF ©AFP - Leemage
Affiche de mai 68 à l'ORTF ©AFP - Leemage
Affiche de mai 68 à l'ORTF ©AFP - Leemage
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Comment garantir l'indépendance des médias publics ? La question se pose particulièrement à quelques mois d'une importante réforme du service public de l'audiovisuel voulue par l'exécutif, et alors que le CSA vient de révoquer le PDG de Radio France, Mathieu Gallet

Avec
  • Gilles Marchand (Directeur général) Directeur général de la SRG SSR - Société suisse de radiodiffusion et télévision
  • Hervé Bourges Ancien président du CSA

On connaissait le pouvoir de nomination des patrons de chaîne par le CSA mais pas encore son pouvoir de révocation. C’est pourtant ce qui vient de se passer.

A moins d’un rebondissement juridique, Mathieu Gallet aura quitté la présidence de Radio France le 1er mars prochain. Ainsi en ont décidé les 7 membres du collège, considérant que la condamnation du patron de la radio publique pour favoritisme (lorsqu’il était à l’INA) l’empêchait de continuer à diriger cette entreprise.

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Cette décision aurait pu passer pour une marque d’indépendance, si elle n’avait pas été précédée par l’intervention de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, appelant le CSA, à mots à peine couverts, à démettre Mathieu Gallet.

C’est donc la lecture inverse qui s’impose : celle d’une tutelle désireuse de reprendre en mains l’audiovisuel public. D’autant que 2018 s’annonce comme l’année de la réforme de ce secteur, avec, en vrac, la question de son financement, de sa structure (il est par exemple question de regrouper les différentes chaines au sein d’une même holding), et de la nomination des dirigeants.

De là à évoquer le spectre d’un retour de l’ORTF, il n’y a qu’un pas que certains ont déjà franchi. 

C’est donc aux relations entre l’audiovisuel public et le pouvoir politique que nous nous intéressons dans ce nouveau numéro de Politique ! avec notre invité, l'ancien président du CSA Hervé Bourges.

Pour aller plus loin : en Suisse, une importante remise en cause de l'audiovisuel public

Intégralité de l'interview de Gilles Marchand, directeur général de la SRG SSR

Le 4 mars se tiendra en Suisse une votation fédérale sur un projet de suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public. Si le oui l'emporte ce serait la fin du service public de l'audiovisuel tel qu'il existe dans le pays. D'où vient cette votation "No Billag" ?

A l'origine de la votation "No Billag"

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Quelles conséquences concrètes aurait une victoire du "oui" à la votation du 4 mars ? La SSR, l'opérateur historique de l'audiovisuel public suisse, aurait-elle les moyens de continuer de fonctionner ?

Que changerait une victoire du "oui" pour l'audiovisuel public en Suisse ?

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Poser la question du financement - public, privé ou mixte - de l'audiovisuel public n'est-il pas légitime ? Pourquoi ne pas diversifier le financement des chaînes publiques ?

Les modèles de financement de l'audiovisuel public

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Au-delà de la votation suisse comment comprendre les remises en cause des services publics de l'audiovisuel en Europe ? Existe-t-il une demande pour plus de liberté dans l'accès à la culture et les biens culturels ?

Une triple remise en cause

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