

La crise sanitaire provoquée par le Covid-19 met-elle à l'épreuve le système politique ? Comment le pouvoir se révèle-t-il dans sa gestion des crises sanitaires, de la France à la Chine, des grandes épidémies d'hier à celles d'aujourd'hui ?
- Patrice Bourdelais Démographe et historien, directeur d'études émérite à l'EHESS
Emmanuel Macron, jeudi : "il y a un moment où, nous le savons tous, une épidémie est de toutes façons inexorable".
Olivier Véran, le ministre de la Santé, vendredi : "la phase 3, on n’y est pas encore, mais on s’y prépare".
Un peu comme pour le 49.3, l’exécutif prépare les esprits à l’inéluctable : la propagation du coronavirus à l’ensemble du territoire.
La communication est importante, c’est un outil essentiel à maitriser par le pouvoir lorsqu’il est confronté à une crise sanitaire de cette ampleur.
Mais ce n’est pas le seul : mesures de confinement, restrictions de circulation, mobilisation des services de santé… la palette des décisions politiques est large.
Leur articulation est délicate : pour le gouvernement, le coronavirus peut avoir l’effet d’un juge de paix, il sera évalué sur sa capacité à gérer la crise.
Mais l’épidémie comme celle que nous vivons en ce début d’année sert aussi de révélateur sur la façon dont la société est organisée, socialement, économiquement et politiquement.
On le voit bien à la manière qu’ont les pays de réagir face au virus, selon qu’ils appartiennent au camp des régimes autoritaires ou des démocraties libérales.
Selon également la culture qu’ils ont forgée avec le temps, en fonction de leur expérience passée de grandes épidémies comme la peste, la variole, le choléra, la grippe espagnole…
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