
Ministres, élus ou hauts-fonctionnaires font de plus en plus l'objet de suspicions de conflits d'intérêts entre des activités privées et des responsabilités publiques. Tournant inévitable d'une vie politique où la frontière entre public et privé s'estompe ? Notre législation est-elle adaptée ?
Laurène Bounaud (Déléguée générale de Transparency International France).
Ce n'est qu'une petite ligne dans un CV, mais elle a fait beaucoup parler : "directrice des affaires publiques du groupe Danone", voici le métier qu'exerçait Emmanuelle Wargon, juste avant d'être nommée au gouvernement lors dernier remaniement.
Désormais secrétaire d’État à la transition écologique, elle a tout de suite été soupçonnée de conflit d'intérêts. Autrement dit, d'être influencée, à son poste d'aujourd'hui, par ses fonctions d'hier.
Le mot « Transparence » n'a jamais été aussi présent sur les manchettes des journaux et dans les discours des responsables publics. Au nom de cette transparence, on traque les décisions biaisées, les petits arrangements, qui répondent moins à l'intérêt général qu'à des intérêts particuliers.
Mais jusqu'où va la notion de conflit d'intérêts ? Peut-on être absolument pur, exempt de toute imperfection en la matière ? Comment détecter ces conflits d'intérêts et comment les corriger ?
A lire
Pour un parlement exemplaire, rapport de Transparency International France publié en 2017
Quand la transparence transforme le lien de représentation politique (payant) article de notre invitée Laurène Bounaud sur le site AOC.
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