Dix ans qui ébranlèrent le monde

Alexis Tsipras et François Hollande. L'ancien président français n'a pas pu se représenter à l'élection de 2017, victime d'une impopularité record.
Alexis Tsipras et François Hollande. L'ancien président français n'a pas pu se représenter à l'élection de 2017, victime d'une impopularité record. ©AFP - ANGELOS TZORTZINIS
Alexis Tsipras et François Hollande. L'ancien président français n'a pas pu se représenter à l'élection de 2017, victime d'une impopularité record. ©AFP - ANGELOS TZORTZINIS
Alexis Tsipras et François Hollande. L'ancien président français n'a pas pu se représenter à l'élection de 2017, victime d'une impopularité record. ©AFP - ANGELOS TZORTZINIS
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La crise des "gilets jaunes" et le renouvellement de notre monde politique opéré en 2017 trouvent-ils leur origine dans les mêmes causes ? Comment les formes qui ont structuré notre vie politique pendant des décennies se sont-elles délitées de façon spectaculaire depuis une dizaine d'années ?

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Dans ces temps d'emballement permanent où l'immédiateté l'emporte sur l'analyse, où la polémique devient le maître étalon du journalisme, il est bon de temps en temps de décélérer. De faire une pause. Ce à quoi nous invite le recueil de chroniques de notre invité Gérard Courtois.

Dix années à regarder vivre les acteurs de la Ve République. Ou plutôt à les regarder suffoquer. "Hormis l'édifice des institutions" écrit-il dans le chapitre introductif intitulé "Fracture sociale, dépression démocratique", "le monde politique est sens dessus dessous, sa géographie bouleversée, son système disloqué. Pis, le lien entre les citoyens et les dirigeants s'est dangereusement distendu, pour ne pas dire disloqué".

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Pourtant, les tentatives de colmatage n’ont pas manqué au cours de la décennie, pour redonner du lustre à la démocratie représentative.

Loi de transparence de la vie publique et de moralisation de la politique, loi sur le non-cumul des mandats, extension du domaine des primaires lors de la dernière présidentielle, renouvellement du personnel politique… et pourtant, rien n’y fait : le phénomène de cassure apparaît de plus en plus irréversible.

Dans son ultime chronique pour Le Monde, le 26 mars dernier, il faisait ce constat : "un monde ancien s’est effacé, un monde nouveau tarde à naître, le monde actuel est énigmatique voire périlleux, éruptif après avoir été disruptif".

Faut-il seulement s’en inquiéter ou bien y a-t-il, malgré tout, quelques raisons de s’en réjouir ?