

La nomination de l'écrivain Philippe Besson, proche d'Emmanuel Macron, comme consul général de France à Los Angeles a suscité des critiques. Pourtant, de Chateaubriand à Malraux, l'engagement politique des hommes et femmes de lettres est une vieille tradition française. Comment l'expliquer ?
- Pierre Assouline Ecrivain, journaliste
- Gisèle Sapiro sociologue, directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS.
Dans "Les chênes qu’on abat", André Malraux relatait le dialogue entre lui et le général de Gaulle, après que celui-ci eut quitté le pouvoir. L’ancien ministre de la Culture, premier du nom, participait ainsi à modeler, voire à figer, la légende du grand homme.
Ce n’est pas à un ancien président mais à un président en devenir que s’est intéressé Philippe Besson. Dans "Un personnage de roman", il raconte, de l’intérieur, la trajectoire qui va conduire Emmanuel Macron à l’Elysée. Le voilà bien récompensé : Philippe Besson a été nommé, jeudi dernier, consul général de France à Los Angeles.
Au gouvernement, on réfute toute idée de copinage, au profit d’une tradition qui, en effet, a vu quelques écrivains occuper des postes de diplomates. Beaucoup moins souvent des postes de ministres : Malraux fut un des seuls.
Car si la littérature se mêle souvent de politique, concilier l’un et l’autre pour un même individu peut relever de l’exercice d’équilibriste.
A ECOUTER
L'intégralité de l'interview de Pierre Assouline. Comment comprendre l'importance de la littérature dans l'imaginaire politique ? Un responsable politique doit-il être lettré pour gouverner ?
La littérature dans l'imaginaire politique
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