

La primaire des républicains le 4 décembre, les tensions entre la France et le Royaume-Uni autour des migrants de Calais, l'épidémie de Covid19 qui repart, la crise aux Antilles, Nicolas Hulot accusé de violences sexuelles : tour d'horizon de l'actualité avec l'ancien président de l'UMP.
Au douzième jour de crise sociale en Guadeloupe, Sébastien Lecornu s'est adressé hier aux Guadeloupéens dans une longue allocution, au cours de laquelle, il a fait le point sur la situation actuelle et les raisons de la colère. Il a affirmé n'avoir "aucun tabou" concernant la question de l'autonomie de la Guadeloupe. Pour résoudre les difficultés actuelles, il promet un "plan d'actions concrètes" mais explique que "L'Etat ne peut pas tout, tout seul".
Tensions sociales en Guadeloupe et en Martinique
Le 15 novembre, un mouvement de contestation de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 pour les personnels soignants et les pompiers s'est déclenché en Guadeloupe. Un collectif d'organisations syndicales et citoyennes a appelé à la grève générale. Leurs réclamations : une vaccination non obligatoire, une hausse des salaires et des minima sociaux et la baisse des prix des carburants et du gaz.
Pour faire face à la reprise de l'épidémie et à ces tensions, un couvre feu de 18h à 5h du matin a été établi et sera prolongé au moins jusqu’au 28 novembre. La situation s'est rapidement détériorée, passant de barrages autoroutiers à des pillages et de nombreux heurts entre grévistes et forces de l'ordre. Face à ces violences urbaines, le gouvernement a envoyé dimanche 21 novembre une cinquantaine d'agents du GIGN et du raid en renfort. La crise a touché la Martinique où, depuis lundi, on a une grève générale et un couvre feu a été établi de 18h à 6h du matin. La situation a rapidement dégénéré : incendies, pillages, soignants menacés, pharmacies et magasins alimentaires vandalisés, policiers visés par des tirs… Selon les pompiers, l'île a été plongée dans un contexte de «_guérilla urbaine". _Pour Jean-François Copé ce n'est pas l'obligation vaccinale qui est à l'origine de la crise.
En réalité le problème est beaucoup plus profond que ce soit aux Antilles ou dans d'autres départements ou territoires d'outre mer. En réalité il y a en permanence un sentiment et un ressenti d'inégalité économique et sociale à tous égards avec des vraies réalités. Le taux de chômage des jeunes est infiniment supérieur en Guadeloupe et en Martinique que dans la moyenne nationale. Il y a évidemment d'autres exemples. Et donc ce sentiment nourrit évidemment les peurs, les inquiétudes et les colères. Le mot d'autonomie a été lâché par Sébastien Lecornu que je connais bien. Je ne pense pas une seconde qu'il a fait cela tout seul. C'est donc probablement à l'initiative du Président de la République. Comme toujours il faut voir ce que l'on met dedans et puis surtout ce que chacun a envie de faire. Parce que en réalité côté Guadeloupéen, ceux qui la réclament (l'autonomie) doivent savoir ce que cela veut dire. [...] Tous ceux qui connaissent la considération considérable de la France à nos département français d'Amérique (que ce soit la Guadeloupe ou la Martinique ou la Guyane) savent que cette contribution elle est importante dans tous les domaines. Donc la question qui est toujours posée quand on parle d'autonomie c'est de savoir jusqu'à quel point. Comme vous le savez les régimes institutionnels ont déjà été aménagés aux Antilles comme en Guyane. La question est de savoir jusqu'où on va, pour quoi faire et quelle est la volonté véritable des Guadeloupéens et des Martiniquais dans ce domaine. Et c'est un sujet qui ne pourra pas se traiter simplement par voie médiatique entre le ministre de l'Outre-mer et les syndicalistes. [...] Quand on est à 5 mois d'une présidentielle il peut se trouver que l'on soit un peut tenté par le concours Lépine de la bonne idée.
Congrès LR le 4 décembre et campagne présidentielle
En 2016, l'ancien président de l'UMP se présentait à la primaire de la droite. Il finissait dernier avec un score de 0.3% au premier tour. Pour l'ancien président de l'UMP, le débat entre les candidats se passe dans de bonnes conditions. "_Chacun défend ses convictions avec beaucoup de tenue et on ne retrouve pas les tensions ou les haines qu'on a pu trouver précédemment. L'atmosphère n'est plus du tout la même qu'en 2016. C'est pourquoi je demeure très réservé sur la primaire car le corps électoral est extrêmement restreint, 140 000 votants. Donc forcément les sujets de légitimité se posent. C'est pour cela que l'on voit une telle obsession sur les thèmes sécuritaires. Or être président c'est être capable de porter un message qui va bien au-delà. C'est porter un message d''universalité, de perspective d'avenir dans tous les domaines et pas que dans celui de l'immigration." Sa_medi prochain, le 4 décembre au congrès des républicains, les adhérents au parti voteront pour leur candidat. L'ancien président de l'UMP l'affirme :
J'ai dit que je ne prendrai pas position. C'est vrai que je vois petit à petit se dégager tout de même les messages des uns et des autres. On verra ce que cela donnera. Mais je pense que Valérie Pécresse a un petit avantage lié au fait que c'est une femme, qu'elle a pour elle, je trouve, un programme extrêmement solide qui est à la fois adossé sur une bonne connaissance des sujets parce que en tant que présidente de région, vous êtes confronté à beaucoup de choses. D'autre part elle a un soutien important de très nombreux militants franciliens.
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Dans une course à l'élection présidentielle, l'extrême droite (avec Eric Zemmour, candidat non déclaré et Marine Le Pen) émerge dans les intentions de vote. Pour l'ancien ministre :
La France est en attente d'une politique de droite depuis très longtemps. Comme cette politique de droite n'est pas arrivée, il y a beaucoup de frustrations et dans ce cas la voix des gens les plus excessifs, voire les plus extrémistes recueillent un écho. [...] Après la période d'adoration, Eric Zemmour commence à connaitre les premières brulures, ce qui va mal se terminer pour lui je pense du point de vue électoral. Zemmour a repris les grandes thématiques de l'extrême droite française. L'extrême droite c'est un état de destruction du régime démocratique et républicain. Et on joue sur les peurs et qu'il faut s'organiser face à l'ennemi. C'est la théorie du bouc émissaire. Zemmour a trouvé son bouc émissaire en allant bien au-delà en réalité de ce qui sont les enjeux d'aujourd'hui à travers l'étranger, le musulman ...
La crise migratoire à Calais et les tensions entre la France et le Royaume-Uni
Mercredi 24 novembre, 27 migrants sont morts dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche, près de Calais. Ce drame est le plus meurtrier depuis la hausse en 2018 des traversées migratoires de la Manche, face au verrouillage croissant du port français de Calais et du tunnel ferroviaire, empruntés jusque-là par les migrants tentant de rallier l'Angleterre. Jeudi 25 novembre Boris Johnson a demandé à Emmanuel Macron de reprendre les migrants arrivant en Angleterre depuis la France : "Je propose que nous mettions en place un accord bilatéral de réadmission pour permettre le retour de tous les migrants illégaux qui traversent la Manche", a détaillé le dirigeant britannique dans une lettre au chef de l'Etat français publiée sur Twitter. Cette déclaration intervient alors que Londres et Paris tentaient jusqu'ici de taire leurs désaccords et d'améliorer la coordination internationale. Une réunion doit se tenir dimanche sur le dossier des migrants. Après le tweet de Boris Johnson, Gérald Darmanin a annulé l'invitation faite au premier ministre britannique. Autre sujet de tensions entre la France et le Royaume-Uni, les pêcheurs français qui lancent, ce vendredi, une opération de blocage de ports et des accès au fret du tunnel sous la Manche, côté français, pour exiger le règlement des litiges de pêche post-Brexit avec le Royaume-Uni. Des dizaines de bateaux s'apprêtent donc à bloquer l'entrée de ferries venant de Grande-Bretagne dans trois ports de la Manche française. Pour l'anicien ministre :
il faut essayer de mieux organiser l'Europe. Aujourd'hui on en est tous conscient, l'Europe n'a pas la capacité d'absorber la totalité de ceux qui fuient leur pays. On fait ce qu' l'on peut. Beaucoup de pays dont la France sont des pays généreux mais aujourd'hui il n'y a pas de coordination. [...] La deuxième faiblesse c'est notre relation avec la Grande Bretagne qui aujourd'hui prend un tour qui me préoccupe énormément. Il faut qu'on rentre dans le dialogue et ne pas se contenter d'un tweet comme Boris Johnson l'a fait. Il faut trouver une solution partagée et aujourd'hui elle n'est pas du tout partagée.
Nicolas Hulot accusé d'agressions sexuelles ou de viols
Le secret a été gardé jusqu’à la veille de la diffusion de l’émission. C’est seulement mercredi 24 novembre que France 2 a confirmé par un communiqué la programmation, le lendemain, d’une enquête d’« Envoyé spécial » sur des faits de violences sexuelles mettant en cause Nicolas Hulot. Dans cette émission, 4 femmes ont pour la première fois témoigné publiquement contre l’ancien ministre de la transition écologique d’Emmanuel Macron, sur des faits de viol et d’agression sexuelle.
C'est une affaire terrible. Les témoignages sont extrêmement douloureux à entendre. C'est quelque chose de très fort. Après il y a plusieurs éléments. On se dit la justice ne peut plus passer car les délais de prescription sont dépassés. Je vous le dis tout de suite il ne serait pas responsable de revenir sur les délais de prescription dans ce cas on ouvre une boite de pandore qui dans un état de droit est intenable. On est dans cette situation compliquée d'une accusation extrêmement grave à l'encontre de Nicolas Hulot, laquelle ne peut pas donner lieu à la voie de la justice. Et dans ces moments là on se dit on aurait besoin de la justice. La présomption d'innocence ne se trouve pas contre balancée ce qui est un problème.
La reprise de l'épidémie de Covid19 en Europe
Depuis quelques semaines, l'Europe est confrontée à une 5ème vague de Covid 19. Alors que l'OMS alerte sur 700 000 décès supplémentaires d'ici au printemps, les différents pays européens prennent des mesures pour lutter contre l'épidémie. Certains pays font même face à des manifestations...En France, l'épidémie repart tout comme dans le reste de l'Europe. En une journée, 30 454 nouvelles contaminations ont été recensées, 321 personnes sont décédées en 1 semaine et 8500 classes sont actuellement fermées. Contrairement à nos voisins, la France peut compter sur un fort taux de vaccination (75.6% des français ont un schéma vaccinal complet) pour lutter contre cette 5ème vague. Jeudi 25 novembre, Olivier Veran a rappelé que "le virus circule vite et partout. La France connaît une cinquième vague qui sera plus longue et plus forte que la 4ème, les conditions hivernales favorisent sa circulation". Il a donc insisté sur l'importance du vaccin et de la dose de rappel pour que le pass sanitaire soit toujours valable, sur l'obligation du port du masque à l'intérieur même dans les lieux soumis au pass sanitaire. Des pays comme la Slovaquie, l'Autriche ont rétabli un confinement, alors que d'autres pays privilégient pour l'instant le couvre feu ou le télétravail. Des mesures qui ont réveillé la colère de la population: en Autriche, aux Pays Bas et dans d'autres pays, des milliers de personnes ont manifesté pour crier à la dictature...
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