

Comment les électeurs abordent-ils la perspective de l'élection présidentielle de 2022 ? Les experts, les sondeurs qui analysent l'opinion, jouent-ils un rôle politique ? Analyse de ces enjeux avec le politologue Jérôme Fourquet, de l'Ifop
- Jérôme Fourquet Politologue
Rien ne va plus, les jeux sont faits. Sondages après sondages, c'est le même refrain : le second tour de la présidentielle en 2022 sera identique à celui de 2017. Du moins est-ce ainsi que se positionne l'opinion à un an de la principale échéance électorale du pays.
Comme d'habitude, le thème de la sécurité promet de tout emporter sur son passage. Car là encore, les enquêtes nous informent qu'il s'agit de la principale préoccupation des Français. On sera toujours à temps, une fois l'échéance passée, de faire le décompte de tous les sujets essentiels qui, malheureusement, n'auront pas été abordés pendant la campagne.
Quelle est la part de responsabilité des sondeurs dans ce cloisonnement prématuré du débat et du scrutin ? Certes, il y a eu par le passé de nombreuses surprises, aucune élection n'est écrite à l'avance. Mais les sondages, en se substituant de plus en plus aux enquêtes journalistiques de terrain, ne prennent-ils une importance démesurée dans la fabrique de l'opinion ?
A lire :
Jérôme Fourquet, a stat is born, article de Luc le Vaillant publié dans Libération
1988-2021 : trente ans de métamorphose de l'électorat frontistes, étude de Jérôme Fourquet pour la Fondation Jean Jaurès
Il ne sert à rien de prévoir l'issue de la présidentielle 2022 un an avant, l'histoire le prouve, article publié par Slate
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