

Critiqué depuis ses origines pour sa proximité avec le pouvoir, le journalisme fait face depuis quelques années à de nouveaux défis : apparition de "fake news", défiance du public, modèle économique toujours plus fragile. Comment penser un journalisme "idéal", adapté aux exigences de notre époque ?
Géraldine Muhlmann (professeure en sciences politiques à Paris Panthéon Assas et journaliste).
Dans cet abécédaire de la politique que nous écrivons chaque samedi, il y avait une évidence à évoquer la place si particulière et si essentielle du journalisme en démocratie.
Du journalisme en démocratie : c'est justement le titre de l’essai que Géraldine Muhlmann publie ces jours-ci aux éditions Klincksieck. Une réédition, avec une préface inédite, rendue nécessaire par les évolutions du secteur depuis la 1ère édition en 2004. Elle y évoque notamment l’apparition d’un phénomène susceptible de fragiliser encore un peu plus une profession déjà malmenée par la remise en cause de son modèle économique, et par la défiance d’une partie du public à son égard : les fake news, les faits alternatifs qui, par leur existence même, remettent en cause les fondements même du journalisme.
C’est de ces fragilités, de leur impact sur la démocratie, et de la façon de les atténuer dont nous allons parler aujourd’hui.
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