

Comment faire cohabiter, dans un parti politique structuré, un principe d’efficacité avec l’idée de l’insoumission ? Cette question interroge les militants de gauche, bien au-delà du parti de Jean-Luc Mélenchon : l’insoumission peut-elle se conjuguer avec l’exercice du pouvoir en démocratie ?
- Manuel Cervera-Marzal Sociologue et chercheur à l'Université de Liège et chercheur associé à l'EHESS
Ce n’était pas un "congrès" mais un "conseil" qu’organisait le week-end dernier La République en marche. Ça n’est pas un "congrès" mais une "convention" qui réunit ce week-end, à Clermont-Ferrand, les membres de la France Insoumise. Si les deux mouvements n’occupent pas (c’est peu de le dire) le même créneau idéologique, ils sont l’un et l’autre confrontés à ce qu’on pourrait appeler une crise de croissance. Comment consolider des organisations forcément fragiles, du fait de leur jeune âge ?
L’organisation : ce sera justement un des thèmes majeurs de la convention de la France insoumise, jusqu’à demain soir. Il faut dire que le mouvement porte en germe une forme de désorganisation : l’insoumission parait peu compatible avec la discipline de parti. C’est aussi un terme qui interroge en termes de stratégie politique, puisqu’il suggère de contester un système tout en y participant, à travers les élections et le travail parlementaire.
L’insoumission en démocratie, et ses différentes formes : c’est donc le thème de ce nouveau numéro de Politique !
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