

La fascination française pour le monde des "start-up" à l'américaine, très visible depuis l'élection d'Emmanuel Macron, est un phénomène en réalité très ancien. Comment l'expliquer ? Les principes en vigueur dans cet univers inspirent-ils également l'action publique ?
- Denis Lacorne politiste, directeur de recherche au Centre de Recherches Internationales (CERI) de Sciences Po. Auteur notamment de Les Frontières de la tolérance, Gallimard, 2016.
Le quinquennat est au milieu du gué. Emmanuel Macron vient d’accomplir la moitié de son mandat. On a presque fini par oublier le caractère improbable de son élection : dans la vie politique française, on ne part pas à la conquête du pouvoir sans parti derrière soi.
Emmanuel Macron, en lançant sa candidature, était dans la disruption : un pari risqué mais un pari payant. La culture startup appliquée à l’élection présidentielle. Cette façon d’aborder la politique est aussi devenue un des axes du projet économique de la majorité. Car la France ambitionne de devenir une startup nation, à l’aide de son bras armé : la French Tech.
A vrai dire, cette ambition n’a pas attendu le macronisme pour s’exprimer. Le quinquennat de François Hollande en fit une de ses ambitions prioritaires. Et l'on apprend dans le livre de Denis Lacorne que déjà le général De Gaulle lorgnait avec envie du côté de la Silicon Valley.
Mais l’écosystème californien qui a vu se développer les Google et autres Facebook est-il adapté à une culture politique et économique française, encore très marquée par son passé colbertiste et son idéal égalitaire ?
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