Derrière les "couacs" de communication des élus EELV, comment les maires élus lors de la "vague verte" de juin 2020 prennent-ils leurs marques dans l'exercice des responsabilités locales ? Ces villes peuvent-elles être des laboratoires d'une gestion écologiste avant la présidentielle de 2022 ?
- Léonore Moncond'huy Auteur et femme politique française
Si le mot "disruption" a un sens en politique, alors il faut concéder aux écologistes d'avoir réussi à l'incarner depuis un an. Problème : cette incarnation s'est souvent faite à leurs dépens, du moins si l'on s'en tient aux réactions de leurs adversaires et aux débats médiatiques qu'ils génèrent.
Dernière polémique en date : la campagne d'EELV en Ile-de-France, et une affiche en particulier, qui cible les "boomers", cette partie de l'électorat née entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 60, considérée comme principale responsable, du fait de son mode de vie, de la catastrophe écologique en cours. Les plus anciens des militants écolos n'ont pas vraiment apprécié.
Cette énième sortie de route fait suite à celles sur le tour de France à Lyon, au sapin de Noël à Bordeaux ou encore à l'aéroclub à Poitiers. Autant de faux pas en termes de communication mais qui en disent sans doute beaucoup sur la façon dont les maires écologistes, arrivés au pouvoir pour la plupart lors des dernières municipales, envisagent leur action sur le terrain : une volonté affirmée de changer de modèle... au risque de brûler les ailes, à un an de la présidentielle ?
A lire :
Léonore Moncond’huy : «L’imaginaire des enfants d’aujourd’hui sera différent», interview publiée dans Libération
Les cent premiers jours de quatre maires écolos, article publié sur le site Reporterre
Premiers pas et premières polémiques dans les nouvelles mairies écologistes, article publié dans Le Monde
«Les boomers, eux, ont prévu d’aller voter» : Bayou reconnaît un visuel «maladroit et blessant» , article publié dans Libération
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