

Ce sont les élus les plus proches des citoyens, ils sont de tous les événements de la vie publique locale. Mais ce sont aussi des piliers de la vie politique nationale. De Bailly à Chaban-Delmas, d'Herriot à Defferre, comment les maires ont-ils conquis leurs galons au cours de l'histoire ?
- Olivier Ihl politiste, professeur de sociologie historique à l'IEP de Grenoble
Il ou elle est de tous les mariages, de toutes les élections, de toutes les célébrations, mais aussi localement, de tous les drames : le maire.
En politique, il est sans doute peu de fonction qui appellent des profils aussi disparates.
En effet, qu'y a t-il de commun entre le maire d'une très grande ville - des dizaines de millions d'euros de budget - et le premier édile d'un village. Rappelons d'ailleurs que 97% des communes françaises comptent moins de 10 000 habitants.
Et pourtant, ces deux figures sont liées dans l'imaginaire collectif ; par leur écharpe tricolore. Par leur popularité aussi.
Le ou la maire continue d'inspirer la confiance d'une majorité de leur concitoyens, à en croire les sondages. Quand la quasi-totalité des autres fonctions politiques sont tombées dans le discrédit et la défiance.
Comment expliquer historique ce rôle particulier, central, en France ? Comment la charge de maire a-t-elle évoluée au fil du temps, et qu'en sera-t-il demain ?
Pour aller plus loin :
Le maire au XXème siècle, ou l'ascension d'une figure "sympathique" et "intouchable" de la République, article d'Emmanuel Bellanger
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