

Les pouvoirs publics n'ont pas tranché ce jeudi entre un resserrement et un relâchement des mesures sanitaires. Mais une nouvelle méthode de gestion de la crise semble apparaître avec des mesures désormais adaptées aux situations locales. Cela suffira-t-il pour juguler la reprise épidémique ?
Philippe Juvin (Chef du service des urgences de l'hôpital Pompidou).
Ni confinée, ni déconfinée : la France navigue toujours dans un entre-deux, d'autant plus difficile à qualifier désormais que tout le pays n'est pas logé à la même enseigne.
Nice et le littoral de la Côte d'Azur, Dunkerque et son agglomération, sont sous cloche ce week-end ; une vingtaine de départements métropolitains sous surveillance renforcée ; et Mayotte confinée depuis le 5 février. Pour le reste du territoire, maintien du couvre-feu à 18 h.
Cette diversité des situations témoigne d'une nouvelle approche, alors que l'épidémie repart à la hausse et que les doses de vaccins restent en nombre insuffisant : il s'agit de faire du cas par cas, territoire par territoire, les préfets agissant en concertation avec les élus locaux.
Cette approche ne correspond pas tout à fait aux recommandations qui émanent du monde scientifique, et de son Conseil, censé guider l'action du gouvernement. Le partenariat entre la politique et la science semble être moins solide cet hiver qu'il ne l'était au printemps dernier. Mais après tout, n'est-ce pas revenir à un fonctionnement plus sain que de voir le politique reprendre davantage la main pour gérer cette crise, fut-elle sanitaire ?
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