Le port du foulard par les enseignantes est autorisé dans tous les Länder en Allemagne, à l'exception de Berlin ©Getty - Scherhaufer/ullstein bild

L’islam à l’école, approche comparative en France et en Allemagne

Dimanche 27 juin 2021

Le port du foulard par les enseignantes est autorisé dans tous les Länder en Allemagne, à l'exception de Berlin ©Getty - Scherhaufer/ullstein bild

Dans cette émission il sera question des approches plurielles, laïques dans l'enseignement du fait religieux à l'école, dans une approche comparative des systèmes éducatifs français et allemand.

Avec

Sylvie Toscer-Angot Professeure de civilisation, spécialiste des recompositions religieuses et de la régulation du pluralisme religieux en Allemagne
Isabelle Saint-Martin Directrice d’études à l’École Pratique des Hautes- Études

L’inculture croissante des élèves vis-à-vis des faits religieux ne leur permettait pas de comprendre tel ou tel événement historique ou d’accéder au sens d’une œuvre artistique ou littéraire. Aussi un enseignement transdisciplinaire des faits religieux a-t-il été introduit à l’école en France après un long débat. Tandis qu’en Allemagne la « matière » religion dans le dispositif éducatif est garanti par la constitution. Auquel cas, la religion islamique y est reconnue et enseignée.

C’est cette approche comparative des deux systèmes éducatifs français et allemand qui est présentée par :

Isabelle Saint-Martin, directrice d’études à l’EPHE, PSL, elle a été directrice (2010-2018) de l’Institut européen en sciences des religions, créé au sein de l’EPHE à la suite du rapport de Régis Debray sur l’enseignement du fait religieux dans l’école laïque (2002). Elle a récemment publié Peut-on parler des religions à l’école ? (Albin Michel, 2019).

En France, depuis la loi du 28 mars 1882, il n'y a plus d'enseignement confessionnel avant la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.

On parle d'un enseignement du fait religieux ou même aujourd'hui d'une approche laïque des faits religieux pour bien montrer qu'il ne s'agit absolument pas de remettre dans l'école de la République un enseignement confessionnel. Que ce soit très clair dans l'esprit des parents d'élèves et de la société en général.

et Sylvie Toscer-Angot, membre du Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL). Elle sera professeure en études germaniques à l’université de Tours à partir du 1er septembre 2021. Auteure de La reconnaissance de l’islam dans le système éducatif allemand des années 1980 à 2015 (Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2021).

L'enseignement religieux est inscrit dans la Loi fondamentale. C'est la seule matière scolaire qui soit inscrite, d''un point de vue constitutionnel, qui soit garanti par la Loi fondamentale.